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Bear Stearns : D’autres scénarios que celui de JP Morgan ?

Article du 20/03/2008

Promise à un rachat pour une bouchée de pain par JPMorgan, la banque américaine Bear Stearns a vu son cours progresser régulièrement depuis lundi, porté par l’éventualité d’offres concurrentes et d’une rébellion d’actionnaires mécontents des conditions de sa reprise. Alors que l’offre de JPMorgan valorise l’action Bear Stearns à deux dollars, le titre de la banque d’affaires voisinait hier le triple de ce prix.
Selon le Financial Times, l’un des principaux actionnaires de Bear Stearns, l’investisseur Joseph Lewis (groupe Tavistock, 9% du capital), s’apprêterait à voter contre la proposition de JPMorgan. Joseph Lewis serait susceptible de perdre plus d’un milliard de dollars si la transaction aboutissait.
Selon le New York Post, ce dernier et le président du conseil d’administration de Bear Stearns (4 % du capital) se seraient même mis en quête d’un autre acheteur. Ils auraient ainsi contacté plusieurs fonds d’investissements et banques, comme Barclays, HSBC, Crédit Suisse et Royal Bank of Scotland.
Mais si les spéculations soutiennent le cours de Bear Stearns, les analystes s’interrogent sur l’éventuelle émergence d’une contre-offre. Les présentations de résultats des banques américaines Lehman Brothers et Morgan Stanley ont montré que tous les établissements ont retenu la leçon de Bear Stearns. La plupart souhaitent conserver un niveau élevé de liquidités et de capitaux propres pour faire face en cas de coup dur. Une stratégie incompatible à court terme avec le rachat d’une banque, JPMorgan ayant évoqué des coûts associés de six milliards de dollars.
En outre, Bear Stearns affiche encore une exposition de 33 milliards de dollars à l’immobilier américain, selon les chiffres communiqués au moment de l’annonce.
Un nouveau candidat au rachat prendrait enfin le risque d’indisposer la Fed qui a piloté avec l’administration Bush le sauvetage de Bear Stearns et son rachat par JPMorgan. Sans bénéficier de l’appui de la banque de Réserve fédérale de New York, qui s’est engagée à prêter jusqu’à 30 milliards de dollars à Bear Stearns via JPMorgan, l’attractivité de la transaction serait moindre.
En l’absence d’un autre acheteur potentiel, Bear Stearns ne pourra échapper à JPMorgan, à moins de courir le risque de se retrouver à nouveau en situation d’insolvabilité.

Francebourse.com, avec AFP
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