Crise des « subprimes » : Le PDG de Bear Stearns lâche son poste
Article du 08/01/2008
A 73 ans, il ne compte toutefois pas partir en retraite. Si James Cayne va quitter son poste de PDG à la tête de la banque durement touchée par la crise de l’immobilier, Bear Stearns, selon le Wall Street Journal et le Financial Times, l’homme entend rester président du conseil d’administration de la banque d’affaires américaine.
Selon les quotidiens des affaires qui citent des sources proches du dossier, c’est Alan Schwartz, le président de la firme, qui devrait remplacer James Cayne.
Si cette information est confirmée, James Cayne rejoindrait ainsi d’autres prestigieux collègues récemment disgraciés, dont Charles Prince forcé de quitter la direction de Citigroup, la plus grande banque des Etats-Unis, et Stanley O’Neal, limogé de chez Merrill Lynch, également à cause des énormes pertes provoquées par la crise des prêts immobiliers à risque américains (« subprime »).
Durement touchée
En effet, la banque américaine Bear Stearns n’a pas échappé à la tempête financière de cet été. Fin décembre, Bear Stearns a affiché la première perte trimestrielle de son histoire, avec un déficit de 854 millions de dollars au quatrième trimestre, trois fois plus élevé que les attentes des analystes. Un an plus tôt, l’institution bancaire avait été bénéficiaire de 563 millions.
Bear Stearns a inscrit des dépréciations d’actifs de 1,9 milliard de dollars sur la période. Toutes les pertes de la banque proviennent de sa division obligataire, qui comprend les activités sur les titres adossés à de la dette - notamment ceux adossés aux crédits hypothécaires dont la valeur s’est écroulée depuis quelques mois.
