France Bourse
Abonnez-vous

Etats-Unis : Dépréciations et recapitalisations à nouveau au menu des banques américaines

Article du 15/04/2008

Les banques américaines se sont lancées dans un nouveau round de dépréciations d’actifs et de recapitalisation, anticipant sur les recommandations des grands argentiers du G7 qui leur ont donné cent jours pour faire toute la lumière sur leurs pertes potentielles et y remédier.
Après une première vague de renflouements achevée fin janvier, qui avait concerné cinq grandes banques américaines, plusieurs établissements se tournent de nouveau vers le marché pour lever massivement des fonds.
Sujet de rumeurs récurrentes sur sa santé financière, Lehman Brothers a ouvert le bal, début avril, et récolté 4 milliards de dollars quelques jours après l’implosion de Bear Stearns, racheté en catastrophe par sa consoeur JPMorgan Chase. Depuis, Washington Mutual a suivi, levant 7 milliards de dollars, Wachovia lui emboîtant le pas hier, avec une recapitalisation également annoncée à 7 milliards de dollars.
Ces appels lancés aux investisseurs sont la conséquence directe de la publication des résultats du premier trimestre qui débute véritablement cette semaine aux Etats-Unis. En arrêtant leurs comptes, les banques ont été contraintes d’évaluer le prix de leurs actifs. Compte tenu de la détérioration continue du marché immobilier américain, portefeuilles de prêts ou titres adossés à des créances hypothécaires ont de nouveau perdu de la valeur, ce qui oblige les établissements à passer un surcroît de dépréciations d’actifs.
Ces dépréciations augmentent mécaniquement les besoins en capitaux des banques qui doivent respecter un certain niveau de fonds propres réglementaire. Dans le cas de Wachovia, qui avait déjà levé 3,5 milliards de dollars début février, des provisions pour créances douteuses et des dépréciations d’actifs de plus de 3,5 milliards de dollars au premier trimestre ont poussé la banque à se renflouer de nouveau.
A priori, l’accent mis sur capitalisation et valorisation répond davantage à la demande des investisseurs qu’à celle des politiques ou des régulateurs. Néanmoins, l’approche s’accorde avec la demande des grands pays industrialisés du G7 qui ont donné, vendredi, cent jours aux banques pour dévoiler l’intégralité de leurs actifs à risque.
Malgré les dépréciations d’actifs à venir, toutes les grandes banques américaines ne seront pas obligées de tendre encore la sébile. Merrill Lynch ne devrait ainsi pas avoir recours à une augmentation de capital supplémentaire, malgré de nouvelles dépréciations de 4,5 milliards attendues pour le premier trimestre.
Désormais mues par un souci de précaution extrême, les banques américaines offrent au marché un luxe de détail quant à la structure de leur bilan, la valeur de leurs actifs ou le niveau de leurs liquidités. Selon une source proche de la rencontre du G7, il y aurait ainsi aujourd’hui « plus d’incertitude du côté européen que du côté américain » quant à l’exposition exacte aux produits financiers à risque.



Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales