France Bourse
Abonnez-vous

Zone euro : L’appel de Juncker sur les déficits

Article du 12/10/2007
Décidément, le déficit public français fait cauchemarder les Européens. Hier, c’était au tour du Premier ministre et ministre des Finances luxembourgeois Jean-Claude Juncker de faire état de ses opinions à ce sujet dans un entretien publié par Le Monde.
Le diplomate européen n’y va pas par quatre chemins. Il appelle Paris à réduire « résolument le niveau de ses dépenses publiques, qui sont les plus importantes de l’Union (européenne) en proportion ».
« Je veux croire que la France fera tout, comme l’a dit (le président Nicolas) Sarkozy en juillet devant l’Eurogroupe, pour atteindre l’équilibre en 2010 »
, affirme-t-il, en soulignant que « le nouveau gouvernement a présenté un projet de loi de finance qui reste, avec un déficit prévu de 2,3 %, en-deçà des engagements pris ».
Plus d’exception française donc. Si Paris a déjà dépassé les limites fixées par le Pacte de Stabilité et de Croissance européen, elle n’a encore jamais été sanctionnée. Mais cette clémence pourrait ne plus durer. « Tout le monde doit comprendre que la politique monétaire est faite pour l’ensemble de la zone euro et qu’elle ne peut pas faire de concessions à l'égard d’un pays qui exprime sa sensibilité avec vigueur », prévient Jean-Claude Juncker.
Autre divergence avec l’Elysée : le président de l’Eurogroupe, où siègent les ministres des Finances des treize pays de la zone euro, prend également la défense de la Banque centrale européenne (BCE) face aux critiques répétées de la France sur la politique de l’euro fort.
« Quand l’euro était faible, à 0,80 dollar, certains s’en moquaient en prétendant que la monnaie unique ne pouvait pas faire jeu égal avec le dollar. Aujourd’hui, la force de l’euro reflète celle de notre économie. Personne ne va s’en plaindre », affirme aussi l’homme politique.
« Moi aussi, comme le ministre allemand Peer Steinbrück, je préfère un euro fort, par ailleurs capable de compenser la hausse du pétrole, à un euro faible », poursuit-il.
Jean-Claude Juncker rend même un hommage appuyé au président de la BCE, Jean-Claude Trichet, « qui a fait de cette jeune institution l’une des premières adresses de la politique monétaire mondiale ».
Pour finir, la critique de Jean-Claude Juncker sur le gouvernement sortant est à peine voilée. Il semble davantage approuver la manière d’agir de Nicolas Sarkozy sur la scène européenne, « proactive, engagée, et intéressée » que le « style diplomatique et hypocrite que nous avons observé très souvent de la part des prédécesseurs de M. Sarkozy ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales