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Alimentation : La concurrence des prix pourrait impacter l’emploi dans la grande distribution

Article du 07/03/2008

Alors que l’on parle de la flambée des prix des matières premières et de la valse des étiquettes dans les rayons des supermarchés, l’intensification de la concurrence par les prix entre enseignes pourrait bien impacter négativement l’emploi dans la grande distribution.
Une étude prospective, réalisée par le Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) et le cabinet Geste, commandée par le patronat du secteur, évoque une possible perte de 40 000 emplois d’ici 2015, soit 6,3 % des effectifs.
Dans cette étude, trois scénarios sont évoqués. D’après le pire des trois, en cas de « stagnation du pouvoir d’achat global », de la « mise en place d’une politique tarifaire agressive » et d’une « réforme du cadre réglementaire dans le sens d’une intensification de la concurrence par les prix », les effectifs passeraient de 636 000 actuellement à 596 000 en 2015.
Or, la guerre des prix est le scénario le plus probable, craint une source syndicale. Le gouvernement envisage au printemps une réforme de la loi Raffarin, qui assouplirait les conditions des implantations commerciales. L’installation de davantage d’enseignes serait synonyme de pressions à la baisse sur les prix et sur les coûts fixes.
Les caissières seraient les employés les plus touchés. Dans les grandes surfaces traditionnelles (hypermarchés et supermarchés), les caissières, touchées par la multiplication des nouvelles technologies (caisses automatiques), passeraient de 121 000 en 2005 à 81 000 en 2015 et les employés commerciaux de 209 000 à 198 000.
Les enseignes de hard-discount seraient les grandes gagnantes. Les « maxidiscomptes » verraient leurs effectifs progresser de 18 000 emplois, tandis que les grandes surfaces alimentaires traditionnelles perdraient 50 000 salariés et le commerce de gros 7 000 emplois, selon le rapport.
Selon un scénario moyen, dit d’ « entrée en douceur dans un régime de croissance intensive », en cas de fin du développement massif des points de vente sur le territoire, la grande distribution gagnerait 36 000 emplois.
Selon un dernier scénario, dénommé d’ « accélération de la fragmentation de l’espace commercial », en cas d’amélioration de la conjoncture macroéconomique et d’un nouveau cadre réglementaire favorisant la création de commerces de proximité, le secteur gagnerait 86 000 emplois.

Francebourse.com, avec AFP

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