Même si elle était garantie par deux grandes banques internationales, JPMorgan et Morgan Stanley, la réussite de l’augmentation de capital lancée par la Société Générale pour se renflouer après ses pertes de 2007 était vivement espérée par la direction.
Il résulte que cette augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription d’un montant de 5,5 milliards d’euros a été « sur-souscrite » 1,8 fois. La demande totale d’actions nouvelles par les investisseurs a donc été près de deux fois plus importante que l’offre puisqu’elle s’est élevée à « environ 10,2 milliards d’euros », se félicite la banque dans un communiqué. Le montant brut de cette augmentation de capital s’élève à 5 541 072 980 euros (prime d’émission incluse). Le nombre d’actions nouvelles à créer s’établit à 116 654 168. A la suite de cette augmentation de capital et de l’acquisition de Rosbank, le Ratio Tier 1 proforma au 31 décembre 2007 de la Société Générale s’établit à 8 % (Bâle 1).
Les actions nouvelles porteront jouissance au 1er janvier 2008. Le règlement-livraison et l’admission aux négociations sur Euronext Paris des actions nouvelles interviendront le 13 mars. A compter de cette date, le nombre total d’actions Société Générale sera donc porté à 583 270 841 actions. « Ces actions nouvelles ne donneront pas droit au dividende de 0,90 euros par action au titre de l’exercice 2007, qui sera proposé par le Conseil d’Administration à l’Assemblée générale des actionnaires du 27 mai 2008 », précise la banque. « Les actions nouvelles seront négociées sur une seconde ligne de cotation dans un premier temps, sous le code ISIN FR0010562348 et seront assimilées aux actions existantes de la Société, déjà négociées sur Euronext Paris et négociées sur la même ligne de cotation que ces actions sous le même code ISIN, à savoir FR0000130809, après détachement du dividende le 3 juin 2008 sous réserve du vote de l'Assemblée générale des actionnaires. »
« Le succès rencontré dans cette opération permettra à Société Générale de poursuivre son développement dans les métiers et régions à potentiel », conclut le groupe.
