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Finances publiques : 2012 en ligne de mire

Article du 10/07/2008

Eric Woerth n’en démord pas. 2012 sera l’année du retour à l’équilibre des finances publiques de l’Hexagone. Le ministre du Budget l’a encore répété devant les commissions des Finances et des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale, avant le débat d’orientation budgétaire : le gouvernement « a bien pour objectif de rétablir l’équilibre global d’ici à 2012 ».
Le ministre de minore pas les difficultés qui se dressent devant en parlant d’un contexte économique rendu « très difficile » par le ralentissement attendu de la croissance et la flambée de l’inflation. Il souligne également les contraintes croissantes pesant sur le budget de la France, en particulier les pensions de retraites et la charge de la dette.
Mais Paris doit remplir les promesses qu’il a faites devant la Commission européenne, à savoir ramener le déficit public français (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) à 2,5 % du PIB fin 2008 et à 2 % en 2009. La Commission est elle plus pessimiste et redoute au contraire que le déficit ne s’aggrave et atteigne la limite autorisée de 3 % du PIB.
Preuve de la bonne volonté de Bercy, cet objectif de réduction du déficit public devrait s’inscrire pour la première fois dans le cadre d’un « budget triennal » (2009-2011) axé sur la stabilisation des dépenses de l’Etat et le redressement de l’assurance maladie, avec un effort de 4 à 5 milliards d’euros dès 2009 pour cette dernière, le but étant de parvenir à l’équilibre « dès 2011 pour la Sécurité sociale ».
Pour tenir ce budget, il faudra être très attentif à des dépenses lourdes héritées du passé, souligne Eric Woerth. L’arrivée à l’âge de la retraite des générations du « baby boom » pèse par exemple sur le montant des pensions. Ces dépenses progresseront de 2 à 2,75 milliards d’euros en moyenne par an de 2009 à 2011, avance le ministre qui rappelle sa volonté de ne pas laisser les dépenses de l’Etat progresser plus que l’inflation (norme « zéro volume »).
Quant à la charge de la dette, « quasiment stable » de 2003 à 2007, « dans les années à venir elle augmentera de 1,5 à 2,5 milliards d’euros de plus chaque année », une somme qui représente l’équivalent du budget de la Culture, a-t-il indiqué. Fin 2007, la dette publique représentait 1 209,5 milliards d’euros, soit 63,9 % du PIB alors que le programme de stabilité européen fixe à 60 % la limite autorisée d’endettement public pour un membre de l’Union Européenne.
« Au total, la charge de la dette et les pensions représentaient moins de 30 % de l’augmentation de la dépense de l’Etat » ces dernières années mais « à l’avenir, elles en absorberont environ 70 % » ce qui réduit considérablement la « marge de manœuvre » du gouvernement, reconnaît le ministre. Et si l’on tient compte des prélèvements au profit de l’UE et des collectivités territoriales, cette marge de manoeuvre est quasiment réduite à néant, ce qui revient à geler le montant des enveloppes de chaque ministère, hors inflation.
Dans ces conditions, il faudra bien couper dans certains budgets.

Francebourse.com, avec AFP
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