Automobile : Toyota, numéro deux du marché américain

Sur leur propre terrain. Le constructeur automobile japonais Toyota a détrôné son rival Ford sur le marché automobile américain en 2007. Le nouveau classement fait donc état du maintien de General Motors (GM) comme leader sur son marché avec 3,87 millions de véhicules vendus l’an dernier, suivi par Toyota avec 2,62 millions d’immatriculations et Ford avec 2,57 millions de véhicules immatriculés en 2007.
Selon le cabinet Autodata, GM détenait fin 2007 23,5 % du marché contre 24,3 % fin 2006, Toyota 16,2 % (contre 15,4 %), Ford 14,8 % (contre 16,4 %), Chrysler 12,9 % (inchangé), Honda 9,6 % (contre 9,1 %) et Nissan 6,6 % (contre 6,2 %). Les trois constructeurs nationaux détiennent ensemble 51,1 % du marché, contre 53,7 % un an plus tôt.
Sur un marché américain qui a fait les frais du ralentissement économique avec des ventes en recul de 2,5 % sur un an (à 16,15 millions d’unités) selon Autodata, le constructeur nippon tire donc plutôt bien son épingle du jeu. Si les trois constructeurs locaux - GM, Ford et Chrysler - ont poursuivi de lourdes restructurations pour tenter de regagner du terrain, Toyota a affiché des ventes « record » et en hausse de 2,7%. Le groupe asiatique a expliqué ses performances par « des produits de qualité formidable, qui ont aidé les consommateurs à faire leurs choix dans un marché très volatil ».
Chez Ford en revanche, l’année 2007 qui a connu des ventes en recul de 12% s’explique par l’impact de sa restructuration : priorité donnée aux ventes aux acheteurs individuels - avec en corollaire la baisse des ventes, moins rentables, aux gestionnaires de flotte -, fermetures d’usines et lancements encore récents des nouveaux modèles qui portent ses espoirs. Quand à 2008, Ford ne promet pas de redressement très marqué et avoue avoir encore du travail à faire pour être « rentable dans toutes (ses) activités ».
Chez GM, qui accuse des ventes en recul de 6%, les explications sont de même nature que mais le constructeur semble avoir une longueur d’avance.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP