Le PDG de la Société générale, Daniel Bouton, était entendu ce matin par la Commission des Finances de l’Assemblée nationale. L’occasion pour le banquier de faire le point sur l’état de santé général de l’établissement, chahuté en début d’année par la découverte d’une fraude en son sein et des dépréciations d’actifs dans la lignée de la crise des « subprimes ».
La Société Générale « va aujourd’hui très bien » car elle n’a subi aucune « perte de confiance des centaines d’opérateurs financiers » qui traitent avec elle, a déclaré Daniel Bouton. « La fraude, dont les conséquences ont été très importantes, ne remet pas en cause notre système de mesure et de valorisation du risque puisque c’était une position complètement dissimulée », a-t-il affirmé. « De la même manière, il n’y a pas eu de significatif mouvement de peur de la part de tel ou tel client », a-t-il ajouté. Interrogé sur le resserrement du crédit aux particuliers en France, le dirigeant de la Société Générale a assuré qu’il n’y a pas « credit crunch », c’est-à-dire de raréfaction brutale du crédit. La crise des crédits immobiliers à risque aux Etats-Unis, en obligeant les banques à passer d’importantes dépréciations d’actifs dans leurs comptes, a fait craindre un resserrement des conditions de crédit dans les banques françaises.
