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Birmanie : Une rencontre historique entre l’opposante Aung San Suu Kyi et un représentant de la junte

Article du 26/10/2007

Hier, l’opposante birmane Aung San Suu Kyi a rencontré un représentant de la junte au pouvoir. Un tête-à-tête exceptionnel dans ce pays qui a été confronté les semaines passées à une violente crise civile.
La télévision officielle birmane a diffusé quelques images de l’entretien entre la personnalité phare de l’opposition, la présidente de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) et prix Nobel de la paix, privée de liberté pendant 12 des 18 dernières années, et le ministre du Travail Aung Kyi, sans donner de détails sur la teneur de leur discussion.
Cette rencontre fait suite à la pression exercée par la communauté internationale sur les autorités birmanes. Un émissaire onusien, Ibrahim Gambari, s’était rendu dans le pays peu après le plus fort de la crise. Le diplomate de l’ONU doit de nouveau se rendre sur place début novembre. Ibrahim Gambari est actuellement en tournée dans six pays d’Asie afin de renforcer la campagne mondiale en faveur d’une démocratisation en Birmanie.

Encore des exactions

La répression par le régime birman du mouvement des moines bouddhistes a suscité beaucoup d’émoi à l’international. Les autorités birmanes ont violemment réprimé fin septembre les manifestations de protestation contre le régime, faisant au moins 13 morts. Quelque 3 000 personnes ont été arrêtées durant cette période. Parmi elles, au moins cent moines restent en prison.
L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch se dit préoccupée par les « graves exactions » que l’armée birmane continuerait de perpétrer contre les minorités ethniques dans les zones rurales. L’organisation, basée aux Etats-Unis, craint que les déplacements des populations Karen à l’intérieur des frontières nationales ne se soient aggravés depuis son rapport sur la situation de cette minorité en 2005.
L’armée a par ailleurs exécuté sommairement trois personnes, ajoute-t-elle. « Ces exactions contre les civils font partie de la campagne menée depuis début 2006 contre les forces de l’Union nationale karen (KNU) », ajoute HRW.
Sur le territoire d’une autre minorité ethnique, l’Etat shan, mi-2007, plus de 500 villageois des bords du Mékong ont été forcés à quitter leurs maisons en raison des exactions, poursuit HRW, citant le travail forcé, les violences, les agressions sexuelles et le pillage. « Les forces militaires birmanes évacuent des communautés (...) de zones destinées à des projets d’infrastructures ou de concessions comme des barrages, des gazoducs ou des mines », explique HRW.

Francebourse.com, avec AFP
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