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Bourse de Paris : bilan du premier semestre et perspectives, par Jean-David Haddad

Article du 01/07/2014
C'est déjà l'heure d'un premier bilan sur 2014!

Commençons par des chiffres. Voici les scores indiciels sur le premier semestre :

CAC 40 : +2.95%.
2 mois de baisse sur 6
Dow Jones : +1.51%
1 mois de baisse sur 6
Nasdaq : +5.54%
3 mois de baisse sur 6
Eurostoxx : +3.84%
2 mois de baisse sur 6

Quelques commentaires sur ces chiffres :
-Les marchés ont globalement fait un bon semestre, mais ils ne se sont pas emballés. Je parle d'une bulle spéculative depuis un an, elle est contrôlée. Surtout sur le CAC 40. Si elle est contrôlée, qu'elle ne se développe pas de manière anarchique, cela signifie qu'elle n'explosera pas de manière incontrôlée (le jour où elle explosera). Donc nous ne sommes pas dans la folie exagératrice de 1999/2000. C'est clair et net.
-Le CAC 40 avait bien commencé l'année par rapport aux indices américains. Mais il finit mal le semestre... Depuis un bon mois on assiste en effet à un renversement par rapport à ce que l'on avait observé ces derniers mois, à savoir un CAC 40 qui ne prenait que la moitié des baisses des USA et amplifiait au contraire les hausses. Du coup, il y a, sur cette fin de semestre, une harmonisation des scores des principaux indices boursiers. Et un CAC qui se retrouve entre Dow Jones et Nasdaq.
-La résilience du Nasdaq est impressionnante! On avait crû à l'explosion de la bulle en mars/avril, il n'a rien été! L'indice est sur ses plus hauts annuels. Certes, il y a une révolution technologique aux USA (vous en profitez grâce aux valeurs que j'ai recommandé) mais comment la pricer? Aujourd'hui le Nasdaq la price très cher... C'est l'indice qui a le plus grand potentiel de correction dans l'absolu, mais pour le moment il monte!
-On remarquera que le CAC a baissé 2 mois sur 6, à savoir les 2 mois qui encadrent le semestre : janvier et juin.

Comparons à présent ces scores avec ceux de Francebourse.
Nous avons 3 scores à leur opposer :
-Le TOP 20 2014 équipondéré. C'est une liste statique indiquée en tout début d'année, avant l'ouverture annuelle. Les erreurs ne peuvent pas être corrigées sur le score puisque je reprends à chaque fois la liste intégrale. Vu que je dis régulièrement "vendez ceci ou cela", ce score n'a en fait qu'une valeur indicative. Eh bien ce TOP 20 2014 est à +7%, supérieur à tous les indices cités.
-Le portefeuille Francebourse, qui est géré de façon dynamique, active, mélangeant du court et du long terme, différents secteurs d'activité, etc, gagne 10.24% depuis le 1er janvier. Il écrase les indices précédemment cités et surtout le CAC 40 en faisant plus de 3 fois mieux!
-Le portefeuille "Pépites du Rendement" réalise un exploit : il gagne 13.32%! C'est un portefeuille qui subit peu d'opérations, s'adressant aux investisseurs assez peu actifs finalement, mais qui peuvent tout de même consacrer quelques heures par mois à la bourse car les énormes coupons qui tombent sur ce portefeuille sont réinvestis.

Quelques commentaires sur ces chiffres :
-Nos performances sont bonnes, mais évidemment je vise mieux, il faut toujours viser mieux, sauf à partir d'un certain point où viser mieux devient du pur orgueil. Mais là ce n'est pas le cas. Quoi qu'il en soit nos scores sont bons, car nous écrasons littéralement le CAC 40
-Nos performances traduisent le fait que l'on est vraiment dans un contexte où tout ne monte pas, où tout ne monte plus (ce que j'avais prévu dans mes vœux de bonne année), mais où il est nécessaire de faire du stock-picking (du choix ciblé d'actions) pour battre le marché.
-La performance du portefeuille "Pépites du rendement" (égal à lui même car il avait gagné 27% en 2013) montre que les investisseurs sont toujours à la recherche de haut rendement. Mais que là encore il faut savoir choisir et diversifier.

Après les chiffres et les commentaires de ces chiffres, passons à autre chose, en l'occurrence ce qui a marqué le premier semestre.
Tout d'abord le semestre a été marqué par un non-effondrement des marchés que certains prédisaient pourtant. J'avais parlé quant à moi de stagnation ou quasi-stagnation. C'est ce qui s'est produit. Ce non effondrement, je l'ai expliqué par une abondance de liquidités qui ne trouve pas de meilleure classe d'actifs que les actions. Comme je l'ai écrit il y a quelques semaines, trois choses peuvent arrêter la hausse des marchés :
-un vrai cataclysme mondial, qu'il soit naturel ou géopolitique
-un arrêt de l'afflux des liquidités sur le marché
-si un actif venait à redevenir intéressant. Aujourd'hui, ni l'or, ni le pétrole, ni les obligations, ni l'immobilier, ni les produits de taux, ne sont dignes d'intérêt.
Donc la bourse, même survalorisée, reste l'actif le moins inintéressant à défaut d'être le plus intéressant. Raisonnement d'économiste que je suis! Une réflexion en termes de cout d'opportunité, pour ceux qui ont fait de la microéconomie

Attention : il ne faut pas confondre un renversement de long terme avec une correction de court terme de 10 ou 15%! Celle-là est souhaitable, et elle est possible sur le 2e semestre! Mais le renversement de long terme, non, je pense que ce n'est pas encore le moment.

Ensuite, le semestre a été marqué par la poursuite du virage opéré par la BCE au cours des 2 dernières années, bref depuis que Draghi est en poste. Ce virage pragmatique, cet alignement sur la FED, pourtant tant critiquée à une certaine époque, permet aussi aux marchés de demeurer haussiers car la politique de la BCE alimente le marché en liquidités. Sur le plan économique, on constate que depuis quelques années, toutes les théories monétaires son mises à mal, elle qui veulent que lorsqu'on créé de la monnaie il y ait de l'inflation. Comme quoi, une théorie, c'est théorique! Les économistes devraient revoir ces théories à l'aune du monde dans lequel nous vivons. Elles ne sont clairement plus d'actualité et aujourd'hui ça reste la déflation qui nous menace!

Le semestre aura été marqué par la tragi-comédie politico-industrielle d'Alstom. Quelle pitrerie! Que nous passons pour des guignols! Bref, n'en parlons plus, l'affaire est close, à la française bien sur.

Mais ce qui aura selon moi le plus marqué le semestre, boursièrement parlant, ce sont les introductions en bourse. Il y a eu une flopée d'introductions depuis le 1er janvier. Cela n'est pas sans rappeler 1999/2000 ou 2006/2007. Ce n'est jamais très bon de voir autant d'introductions. Le point positif est que justement aucun des titres introduits récemment ne s’emballe, contrairement à ce qui se passait en 1999 ou en 2007. Cela montre que la bulle spéculative actuelle n’est pas encore une très grosse bulle ; elle demeure au contraire raisonnable. En revanche, plus il y a de titres présents sur le marché, moins rare est le papier boursier. Donc, par le jeu de l’offre et la demande, les introductions finissent par peser sur le marché dans son ensemble. Plus que jamais, la sélectivité va s’imposer pour le second semestre. Je parle plus longuement de ce phénomène dans l'édito de la Quinzaine de Francebourse à paraitre aujourd'hui.

JDH

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