Voici une brève rétrospective de ce qui s'est passé en bourse sur cette année 2016.
Cette année qui s'est ouverte sur la dernière jambe du krach pétrolier aura été l'occasion pour nous, fin janvier et debut février, de mettre en place une stratégie sur les valeurs pétrolières et para-pétrolières qui subissaient un massacre, eportant avec elles tout le marché. Cette stratégie, qui a été poursuivie et complétée tout au long de l'année, a très vite porté ses fruits, et bien plus vite que prévu. Un titre comme Eramet, que nous avons acheté au bon moment, a gagné plus de 200%, un titre comme Heurtey Petrochem, acheté aussi au bon moment a fini sous le joug d'une OPA avec plus de 60% de gains... Sans parler de Vallourec ou de Total qui ont aussi dopé nos performances.
Parallèlement à cette stratégie développée en janvier et non prévue au moment du TOP 20 2016, nous avons aussi mis en place une stratégie sur les PME dynamiques, qui a elle aussi porté ses fruits. Elle a commencé en 2015 avec la publication de notre dossier sur les valeurs PEA PME et a trouvé une sorte d'aboutissement avec notre dossier sur les gazelles en octobre 2016.
Quant à notre stratégie sur les valeurs de haut rendement, que nous avons initié depuis 2010, elle a été plus pertinente que jamais grâce à la faiblesse historique des taux d'intérêt qui ont touché un point bas dans la négativité à l'automne 2016. Des taux qui ont commencé à rebondir tout doucement en cette fin d'année.
L'année 2016 a été très politique. Et avec de grosses surprises défiant tous les instituts de sondage, ainsi que la bien-pensance des grands média traditionnels. En cette fin d'année, des figures comme David Cameron, Hilary Clinton, Nicolas Sarkozy, Francois Hollande ou Alain Juppé, sont passés à la trappe et sortis du jeu politique, par la seule volonté des citoyens. La démocratie, le libre arbitre se sont exprimés comme jamais.
La première grosse surprise fut le Brexit, voté en juin, et déclenchant un flash-krach boursier, duquel nous avons su tirer parti, en particulier en saisissant des positions sur les valeurs bancaires, revendues rapidement par la suite avec de coquettes plus-values.
La seconde grosse surprise fut l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Qu'on l'apprécie ou pas, c'est la première fois qu'un chef d'entreprise bâtisseur va diriger les Etats-Unis. Son élection, tant redoutée en bourse, a finalement déclenché un surprenant effet Trump qui n'en finit pas, et duquel nous avons aussi bien profité sur des titres liés aux matériaux et matières premières. Cet effet Trump est dû à l'anticipation de son énorme programme purement keynesien (étonnant pour un républicain) de modernisation des infrastructures américaines. C'est grâce à ce très surprenant effet Trump que le Dow Jones talonne aujourd'hui les 20000 points et que le CAC 40 qui était destiné à finir l'année 2016 dans le rouge, va probablement la finir dans le vert, fut-ce un vert très pâle...
La troisième surprise, moins spectaculaire, et sans effet sur la bourse a été l'élimination de Sarkozy et de Juppé, les deux grands favoris de l'élection présidentielle française de 2017.
Le monde a commencé à changer vraiment en cette année 2016. Il est entré de plein pied dans le 21ème siècle avec un bouleversement des modèles démocratiques, une explosion de l'économie collaborative (on parle d'ubérisation de l'économie), une volatilité accrue sur les marchés financiers, de nouveaux modèles d'intervention pour les banques centrales... Les banques centrales qui sont restées au coeur de la problématique économique.
