Source :
CompanynewsGroup
Très forte hausse des résultats
Année 2006
Résultat brut d'exploitation 5 832 millions d'euros (+ 28,8 %)
Résultat net part du groupe 4 920 millions d'euros (+ 26,4 %)
Coefficient d'exploitation 64,0 % (- 2,9 points)
ROE 17,0 % (+1,2 point)
Bénéfice net par action 3,29 euros* (+ 24,8 %)
Dividende proposé 1,15 euro par action (+ 24,3 %)*
Résultats du 4ème trimestre 2006
(Variation 4ème trimestre 2006/ 4ème trimestre 2005)
Résultat brut d'exploitation 1 362 millions d'euros (+ 12,7 %)
Résultat net part du groupe 1 105 millions d'euros (+ 9,8 %)
* données ajustées de l'augmentation de capital de janvier 2007
Le Conseil d'administration de Crédit Agricole S.A., réuni le 6 mars 2007 sous la présidence de René Carron, a examiné les résultats du quatrième trimestre et arrêté les résultats de l'exercice 2006.
Le résultat net part du Groupe atteint 4 920 millions d'euros, en croissance de 26,4 % sur celui de l'exercice 2005. Obtenu dans un environnement mondial globalement porteur, il traduit une croissance vigoureuse de l'activité dans tous les métiers du Groupe. Il traduit aussi une nette amélioration de l'efficacité opérationnelle avec un résultat brut d'exploitation en progression de 28,8 % et un nouveau gain de près de 3 points du coefficient d'exploitation. Il traduit enfin une augmentation sensible de la rentabilité des capitaux propres à 17,0 % (contre 15,8 % en 2005).
En 2006, le Groupe a continué d'investir pour alimenter une croissance organique solide : des initiatives majeures au plan commercial ont été engagées pour accompagner la dynamique des deux banques de proximité en France, et le partage des moyens de production a été lancé pour gagner en productivité; les offres ont été enrichies dans les métiers spécialisés ; la banque de financement et d'investissement a poursuivi sa stratégie de développement fondée sur une offre produits complète, un réseau international étendu et une politique d'investissement progressive et régulière.
Dans le même temps, les bases de la croissance hors de France ont été renforcées. 2006 a enregistré une accélération de la croissance hors de France avec des acquisitions réalisées principalement dans des pays de la zone euro à forts potentiels, conformément aux priorités sectorielles et géographiques du Plan de développement annoncé fin 2005. Au total, sur l'enveloppe de 5 milliards d'euros envisagée dans le cadre du plan 2006-2008 4,4 milliards d'euros ont été investis pour :
- l'offre publique d'achat sur Emporiki Bank S.A. en Grèce (72 % du capital) qui constitue une nouvelle étape majeure dans le développement international du Groupe,
- la création de " FAFS " joint venture à 50/50 avec le groupe Fiat dans le crédit à la consommation,
- la prise de contrôle majoritaire des filiales de bancassurance-vie et dommages du Espirito Santo Financial Group et l'augmentation de la participation dans le Banco Espirito Santo au Portugal (de 22,5 % à 23,8 % d'intérêt),
- l'acquisition d'Index Bank en Ukraine, de Meridian Bank en Serbie, d'Egyptian American Bank en Egypte.
Ce mouvement de transformation rapide et d'internationalisation du Groupe se traduit dès 2006 par un début d'équilibrage des revenus au profit de l'activité internationale qui en représente désormais 42 % contre 35 % un an auparavant. Avec le mouvement stratégique en Italie (achat à Intesa de plus de 660 agences), effectif début 2007, le Groupe se donne les moyens d'atteindre l'objectif de 50 % du PNB réalisés à l'international tel qu'annoncé dans le plan de développement 2006 - 2008.
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Le conseil d'Administration proposera à l'Assemblée générale du 23 mai 2007 un dividende de 1,15 euro par action, en hausse de 24,3% sur celui versé au titre de l'exercice 2005. En tenant compte du nombre de nouvelles actions créées à l'occasion de l'augmentation de capital de début 2007, le montant globalement distribué au titre du dividende apparaît en hausse de l'ordre de 35 %, portant le taux de distribution à plus de 38 %.
Le conseil d'administration a décidé d'étudier un projet d'augmentation de capital réservée aux salariés, qui devrait intervenir dans le courant du second semestre 2007 et qui pourrait être d'un montant maximum de 500 millions d'euros.
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A l'issue du Conseil d'administration, Georges Pauget, Directeur Général, a souligné " la qualité et la dynamique de ces résultats ". Il a ajouté : "tous les moteurs de la croissance organique sont allumés ; la relance de l'activité commerciale est bien engagée dans tous les métiers qui multiplient les innovations ; en outre, nous avons renforcé notre modèle de croissance, équilibré, diversifié et à fort potentiel grâce aux investissements réalisés en 2006 qui constituent des relais solides de développement. ".
Le Président René Carron a déclaré : " Ces très bons résultats illustrent le bien-fondé des choix stratégiques du Groupe. Crédit Agricole S.A. a mis en oeuvre, à un rythme accéléré, les principales orientations définies par son plan de développement 2006-2008. L'année 2006 s'est ainsi placée sous le signe de la conquête, permettant au Groupe d'atteindre en un an la plupart des objectifs qu'il s'était assignés ".
RÉSULTATS CONSOLIDÉS DE CRÉDIT AGRICOLE S.A.
Le résultat net, part du groupe, de Crédit Agricole S.A sur l'exercice 2006 s'élève à 4 920 millions d'euros, en hausse de 26,4 % sur celui de l'année 2005.
Ce résultat, obtenu dans un environnement mondial globalement porteur, traduit une croissance vigoureuse de l'activité dans tous les métiers du Groupe. Ils traduit aussi une nette amélioration de l'efficacité opérationnelle avec un résultat brut d'exploitation en progression de 28,8 % et un nouveau gain de 3 points du coefficient d'exploitation.
Il souligne enfin l'augmentation sensible de la rentabilité des capitaux propres à 17 %.
L'évolution très favorable de + 28,8 % (et + 24,2 % à périmètre et change constants) du résultat brut d'exploitation s'explique par :
- la forte hausse (+18,2 %) du produit net bancaire, à 16 187 millions d'euros. Cette progression est portée par un développement organique soutenu (+ 13,9 % à périmètre et change constants) plus particulièrement dans la banque de financement et d'investissement et dans les métiers de gestion d'actifs, de banque privée et d'assurances ; elle bénéficie également des premiers résultats de la croissance externe à l'international.
- La bonne maîtrise des charges d'exploitation dans un contexte de fort développement de l'activité et de poursuite des investissements ; les charges s'établissent à 10 355 millions d'euros, en hausse de 13,0 %, évolution ramenée à +8,8 % à périmètre et change constants.
En conséquence, la productivité s'améliore très nettement (- 3 points) avec un coefficient d'exploitation qui s'établit à 64,0 %.
Le coût du risque, - 612 millions d'euros (- 4,8 %) reste à un niveau faible dans un environnement toujours très favorable.
La contribution des sociétés mises en équivalence est en hausse de 12,1 % à 1 671 millions d'euros. La quote-part des résultats des Caisses régionales (848 millions d'euros) en représente plus de la moitié ; s'y ajoutent essentiellement la contribution de Banca Intesa (+ 11,2 %), d'Al Bank Al Saudi Al Fransi (+ 32 ,3 %) et d'Eurazeo (x3).
Après la charge fiscale de 1 590 millions d'euros (+ 68,8 %) qui revient à un taux effectif plus courant (30,0 %), et la part revenant aux intérêts minoritaires (399,0 millions d'euros), le résultat net part du Groupe atteint 4 920 millions d'euros, en forte hausse (+ 26,4 %) par rapport à celui de 2005.
Il conduit à un ROE de 17,0 % (contre 15,8 % en 2005).
Le quatrième trimestre enregistre, outre une activité commerciale toujours dynamique, un trimestre complet de consolidation de la filiale grecque Emporiki Bank.
Le produit net bancaire progresse de 14,3 % par rapport à celui du quatrième trimestre 2005 et le résultat brut d'exploitation est en hausse de 12,7 %.
Le coût du risque reste à un niveau très bas (- 28,3 %).
Au total, le résultat net part du Groupe est de 1 105 millions d'euros, en hausse de 9,8 % par rapport à celui du trimestre comparable de 2005.
en m E | T4-06 | T4-05 | D T4/T4 | 2006 | 2005 | D 2006/2005 |
Produit net bancaire | 4 208 | 3 682 | + 14,3 % | 16 187 | 13 693 | + 18,2 % |
Charges d'exploitation | (2 846) | (2 474) | + 15,0 % | (10 355) | (9 166) | + 13,0 % |
Résultat brut d'exploitation* | 1 362 | 1 208 | + 12,7 % | 5 832 | 4 527 | + 28,8 % |
Coût du risque | (147) | (205) | (28,3 %) | (612) | (643) | (4,8 %) |
Sociétés mises en équivalence | 380 | 350 | + 8,6 % | 1 671 | 1 490 | + 12,1 % |
Résultat net sur autres actifs | (35) | (4) | n.s. | 21 | 36 | (41,7 %) |
Coûts liés au rapprochement | - | (47) | n.s. | - | (219) | n.s. |
Impôts | (343) | (206) | + 66,5 % | (1 590) | (942) | + 68,8 % |
Résultat net | 1 214 | 1 096 | + 10,8 % | 5 319 | 4 249 | + 25,2 % |
Résultat net part du Groupe | 1 105 | 1 006 | + 9,8 % | 4 920 | 3 891 | + 26,4 % |
Coefficient d'exploitation | 67,6 % | 67,2 % | + 0,4 pt | 64,0 % | 66,9 % | (2,9 pts) |
ROE | | | | 17,0 % | 15,8 % | |
LA STRUCTURE FINANCIÈRE
Les capitaux propres, part du groupe, de Crédit Agricole S.A. s'élèvent à 35,1 milliards d'euros à fin décembre 2006 contre 30,7 milliards d'euros à fin décembre 2005, marquant une progression de 14,3 %.
Les encours pondérés s'élèvent à 263,6 milliards d'euros à fin décembre 2006, en augmentation de 7,1 % sur l'année.
RÉSULTATS PAR PÔLE D'ACTIVITÉ
L'ensemble des métiers du groupe Crédit Agricole S.A. ont fortement accru (+ 20,6 %) leur contribution au résultat net part du Groupe, avec une hausse très marquée de celle des pôles gestion d'actifs, assurances et banque privée et banque de financement et d'investissement.
La rentabilité des métiers s'accroît fortement avec un ROE de 20,4 %.
1. PÔLE BANQUE DE PROXIMITÉ EN FRANCE
Les Caisses régionales ont enregistré en 2006 une activité en progression sur l'ensemble de leurs marchés. Elles ont poursuivi la relance de la dynamique commerciale engagée depuis la fin de l'année 2005 avec de nouvelles offres commerciales, dans le contexte particulier du nouveau positionnement stratégique du Crédit Agricole.
1.1. Banque de proximité en France - Caisses Régionales
Pour l'année 2006, la quote-part de résultat des Caisses régionales représente 848 millions d'euros après 854 millions d'euros en 2005. Après impôt sur les dividendes perçus des Caisses régionales, leur contribution au résultat net consolidé de Crédit Agricole S.A. s'établit à 759 millions d'euros.
Dans un environnement fortement concurrentiel, marqué par une forte pression sur les marges et des niveaux de taux longs historiquement bas, les résultats du pôle reflète la vitalité de l'activité des Caisses régionales, une bonne maîtrise des charges d'exploitation et une couverture prudente des risques. Les résultats opérationnels sont en progression continue.
Les encours de collecte bilan et hors-bilan ont progressé de 6,1 % sur un an, pour dépasser 485 milliards d'euros en fin d'année. Cette progression est liée aux performances obtenues sur les dépôts bancaires, avec une progression de + 44,8 % sur les comptes à terme, + 20,1 % pour les comptes sur livrets. Cependant, la croissance des ressources est freinée par la décollecte nette de - 5,7 milliards d'euros soit - 6,6 % enregistrée sur les produits d'épargne logement devenus moins attractifs après la modification de la fiscalité. Les dépôts à vue augmentent de 5,1 %. Les produits de hors bilan bénéficient d'un très bon niveau de collecte sous l'effet notamment du recyclage de l'épargne logement. L'assurance-vie, en hausse de 12,9 % reste le support privilégié.
L'activité de crédit des Caisses régionales a été très dynamique : elles ont réalisé 68,9 milliards de prêts nouveaux, dépassant ainsi de 11 % le volume déjà très élevé de 2005. La production est en hausse significative sur l'ensemble des segments de clientèle ; elle bénéficie d'une demande toujours tonique sur les marchés de l'habitat (38,9 milliards d'euros, + 11,2 % par rapport à 2005), du crédit à la consommation (5,7 milliards d'euros, + 8,4 %), mais aussi sur ceux des collectivités locales (4,1 milliards d'euros, + 24,5 %), des entreprises (8 milliards d'euros, + 13,9 %) et des professionnels et agriculteurs (11 milliards d'euros, + 4,2 %).
Cette tonicité de l'activité de crédit génère une croissance forte (+ 10,7 %) des encours bruts des Caisses régionales entre 2005 et 2006, supérieure à celle observée l'année précédente (+ 10,2 %) - dont + 14,7 % pour l'habitat et + 12,8 % pour les entreprises - pour atteindre 296,2 milliards d'euros au 31 décembre 2006.
Le produit net bancaire progresse de 5,4 % à 12,8 milliards d'euros (données sociales agrégées) et de 3,6 % hors dividendes et assimilés reçus de Crédit Agricole S.A.; hors effets PEL/CEL, il augmente de 1,6 %. Il bénéficie d'une solide progression des commissions (+ 9,6 % sur un an) liées notamment aux ventes de produits d'assurances et au développement des services bancaires à une base de clientèle élargie.
Dans un contexte de forte pression concurrentielle et d'amortissement de crédits anciens à marge élevée, la marge d'intérêt reste quasiment stable à + 0 ,1 % d'une année sur l'autre.
En m E | T4-06 | D T4/T4 | D T4/T3 | 2006 | D 2006/2005 |
Résultat net mis en équivalence (à 25 %) | 227 | + 23,2 % | + 10,7 % | 748 | + 4,9 % |
Variation de quote-part dans les réserves | (4) | ns | ns | 100 | (28,4 %) |
Quote-part de résultats des mises en équivalence | 223 | + 11,1 % | + 10,5% | 848 | (0,6 %) |
Impôts* | (2) | n.s. | n.s. | (89) | + 18,7 % |
Résultat net part du groupe | 221 | + 10,1 % | + 9,6 % | 759 | (2,5 %) |
* Charge fiscale des dividendes perçus des Caisses régionales
Les charges d'exploitation sont bien maîtrisées à 6,8 milliards d'euros (+ 2,4 %) et reflètent la croissance des charges de personnel (hausse des effectifs de 585 CDI) ainsi que l'accélération des investissements commerciaux, avec notamment le déploiement du nouveau concept d'agences (86 ouvertures en un an).
Le résultat brut d'exploitation atteint 5 237 millions d'euros, en augmentation de 5,2 %. Le coefficient d'exploitation poursuit son amélioration (- 0,7 point) pour s'établir à 56,6 %.
L'augmentation de la charge du risque (+ 29 %) à 836 millions d'euros reflète principalement une politique de renforcement des provisions par les Caisses régionales fondée sur la méthodologie Bâle II.
Le coût du risque reste cependant faible : il représente 33 point de base des emplois pondérés.
La quote-part de résultat des Caisses régionales atteint 848 millions d'euros contre 854 millions d'euros en 2005 ; après impôt sur les dividendes perçus par Crédit Agricole S.A. , la contribution des Caisses régionales au résultat net consolidé de Crédit Agricole S.A. ressort à 759 millions d'euros.
Le ROE s'établit à 17 %.
Au 4ème trimestre 2006, les Caisses régionales affichent un résultat d'exploitation de 1 234 millions d'euros, en hausse de 3,7 % sur celui du 4ème trimestre 2005. Le coefficient d'exploitation s'établit à 56,0 %.
La contribution au résultat net part du Groupe de Crédit Agricole S.A. s'élève à 221 millions d'euros, en hausse de 10,1 % sur le trimestre comparable de 2005.
1.2 Banque de proximité en France - LCL
Le réseau LCL conforte en 2006 les résultats déjà très satisfaisants qu'il avait enregistrés en 2005 avec une progression du résultat brut d'exploitation supérieure à 14 %. Dans un environnement très concurrentiel, LCL a poursuivi sa dynamique commerciale, appuyée par des campagnes de communication télévisuelles efficaces et d'offres innovantes. La nouvelle marque lancée fin août 2005 est désormais bien ancrée, puisque 6 Français sur 10 disent la connaître à fin 2006. L'accroissement net de la base clientèle atteint 80 000 comptes de dépôts sur l'année.
Les encours de ressources de bilan et hors-bilan progressent de 4,9 % atteignant 133,1 milliards d'euros fin 2006 ; dans les ressources de bilan, les encours de livrets enregistrent une très bonne performance (+ 14,2 %) avec notamment le succès du Livret Cerise. Les encours d'épargne logement se réduisent cependant de 14,4 % du fait de la révision de la fiscalité intervenue fin 2005. La collecte globale est en phase avec l'évolution du marché. La Banque privée a, par ailleurs, enregistré la souscription de 18 000 nouveaux mandats de gestion en 2006.
L'assurance vie demeure le support privilégié de placement pour la clientèle avec une collecte de 5,4 milliards d'euros et des encours atteignant 36,3 milliards d'euros à fin 2006, en progression de 10,8 %.
L'activité crédit s'est vivement accélérée en 2006, avec une progression de 14,4 %, portant les encours à 61,6 milliards fin 2006. Cette bonne performance s'explique, d'une part par l'amplification de la dynamique du crédit à l'habitat, et d'autre part, par l'activité de crédit aux entreprises qui se renforce nettement.
Les encours de crédits à l'habitat affichent une hausse marquée (+ 18,7 % sur 12 mois à 35,4 milliards d'euros), la production s'établissant au niveau record de 13 milliards d'euros sur 2006. Les encours de crédit aux professionnels enregistrent une progression de 10 % grâce au niveau élevé de la production (+23% sur l'année), notamment en faveur des professions libérales.
L'activité de crédit aux entreprises bénéficie du dynamisme du réseau dédié : la production de l'exercice est en hausse de 28,6 % par rapport à 2005 et la croissance annuelle des encours passe de 4,3 % en 2005 à 14,5% fin décembre 2006.
En m E | T4-06 | D T4/T4 | D T4/T3 | 2006 | D 2006/2005 |
Produit net bancaire | 914 | + 0 ,5 % | + 4,1 % | 3652 | + 4 3 % |
Charges d'exploitation | (637) | + 0,4 % | + 4,1 % | (2 495) | + 0,3 % |
Résultat brut d'exploitation | 277 | + 0,6 % | + 4,1 % | 1 157 | + 14,1 % |
Coût du risque | (41) | (31,5 %) | + 6,7 % | (151) | 0,5 % |
Résultat avant impôts | 236 | + 9,6 % | + 3,6 % | 1 006 | + 16,5 % |
Résultat net part du Groupe | 160 | + 9,4 % | + 3,9 % | 680 | + 15,2 % |
Coefficient d'exploitation | 69,7% | 0,0 pt | 0,0 pt | 68 ,3 % | (2,7 pt) |
Fonds propres alloués (Md E) | | | | 2,7 | |
ROE | | | | 25,9 % | |
Le dynamisme commercial de LCL se traduit par un produit net bancaire de 3 652 millions d'euros, en hausse de 4,3 %. Hors impact des provisions d'épargne logement et des produits non récurrents en 2005, la progression est de 1,7 %.
Les charges d'exploitation sont stables à 2 495 millions d'euros (+ 0.3 % sur un an), les investissements commerciaux et technologiques étant financés par l'amélioration permanente des processus.
Conséquence de cette excellente maîtrise des charges d'exploitation, le coefficient d'exploitation se réduit à nouveau de 2,7 points en un an, à 68,3 % sur 2006 contre 71,0 % sur 2005.
La charge du risque reste à un niveau faible : 33 points de base sur les engagements pondérés contre 37 points de base en 2005.
Le résultat net part du Groupe (680 millions d'euros) affiche une hausse de 15,2 % par rapport à 2005, dégageant un rendement des fonds propres de 25,9 %.
Au 4ème trimestre 2006, le produit net bancaire affiche une hausse de 0,5 % comparé au 4ème trimestre 2005. La maîtrise des frais généraux est encore confirmée ce trimestre ; malgré les investissements commerciaux engagés, les charges d'exploitation restent contenues (+ 0,4 % par rapport au T4-2005). Le résultat net part du Groupe atteint 160 millions d'euros, en hausse de 9,4 % par rapport au 4ème trimestre 2005.
2. PÔLE BANQUE DE DÉTAIL A L'INTERNATIONAL
En 2006, le pôle Banque de détail à l'international s'est fortement développé par croissance externe, dans la ligne du plan de développement 2006-2008 ; les activités ont été très significativement renforcées en Europe et dans le bassin méditerranéen.
Deux investissements majeurs dans la zone euro permettent de transformer les positions du Groupe en Grèce et en Italie, de participations minoritaires en filiales contrôlées : en août, l'acquisition de la banque grecque Emporiki Bank S.A. puis l'annonce en octobre 2006, pour une réalisation en 2007 de celle de Cariparma, de FriulAdria et de 202 agences de Banca Intesa pour former un ensemble de 663 agences en Italie.
Le Groupe a également poursuivi sa politique d'acquisition de petites structures dans des pays dans lesquels les taux de bancarisation progressent rapidement : en Egypte, en Ukraine et en Serbie.
Les investissements de 2006 se traduisent par une croissance forte du résultat brut d'exploitation du pôle qui atteint 199 millions d'euros en 2006 contre 50 millions en 2005, soit une multiplication par près de 4. Il en résulte un produit net bancaire multiplié par 2,6 à 824 millions d'euros et des charges d'exploitation à 625 millions d'euros (x 2 ,3).
Bien que limitée à un trimestre et demi, la contribution d'Emporiki est prépondérante avec un résultat brut d'exploitation de 121 millions d'euros. Crédit Agricole Egypt dégage un résultat brut d'exploitation de 28 millions d'euros pour 6 mois d'activité de EAB seul et 4 mois après regroupement avec Calyon Egypt. Quant à Meridian Bank, son résultat brut d'exploitation est de 7 millions d'euros.
Le coût du risque, d'un montant de 73 millions d'euros, intègre l'effet des changements de périmètre.
La contribution du pôle au résultat net du Groupe est encore essentiellement imputable aux résultats des participations mises en équivalence qui s'élèvent à 522 millions d'euros, en hausse de 15,4 % par rapport à 2005. Banca Intesa en reste pour 2006 le principal contributeur avec un résultat estimé (sur la base des consensus de décembre 2006) à 419 millions d'euros contre 377 millions d'euros en 2005, en progression de 11,2 %. Le résultat des autres participations mises en équivalence progresse de 36,5 %, grâce à l'amélioration de la contribution du BES, de S.A. Crédit Agricole Belgique et de Banco del Desarrollo.
L'impôt sur les bénéfices, d'un montant de 76 millions, intègre une charge exceptionnelle de 54 millions d'euros liée à de nouvelles dispositions fiscales en Grèce.
Au total, le résultat net part du Groupe atteint 530 millions d'euros ; il progresse de 20,6 % par rapport à celui de 2005, conduisant à un ROE de 15,4 %.
En m E | T4-06 | D T4/T4 | D T4/T3 | 2006 | D 2006/2005* |
Produit net bancaire | 367 | x 4,1 | + 55,9 % | 824 | x 2,6 |
Charges d'exploitation | (267) | x 3,7 | + 47,5 % | (625) | x 2,3 |
Résultat brut d'exploitation* | 100 | x 5,4 | + 84,0 % | 199 | x 3,9 |
Coût du risque | (19) | (0,5 %) | (39,8 %) | (73) | x 2,2 |
Sociétés mises en équivalence | 120 | + 12,0 % | (15,1 %) | 522 | + 15,4 % |
Résultat net sur autres actifs | - | n.s. | n.s. | - | n.s. |
Résultat avant impôts | 201 | + 88,8 % | 22,7 % | 648 | + 38,0 % |
Résultat net part du Groupe | 120 | + 26,3 % | (18,5 %) | 530 | + 20,6 % |
Coefficient d'exploitation | 72,7 % | (6,6 pts) | (4,2 pts) | 75,8 % | (8,3 pts) |
Fonds propres alloués (Md E) | | | | 3,8 | |
ROE | | | | 15,4 % | |
* En 2005 avant coûts liés au rapprochement
Au 4ème trimestre, le produit net bancaire est de 367 millions d'euros, soit une multiplication par 4,1 par rapport au 4ème trimestre 2005 et le résultat brut d'exploitation est multiplié par 5,4, effets des changements de périmètre intervenus.
3. PÔLE SERVICES FINANCIERS SPÉCIALISÉS
L'année 2006, pour le pôle Services financiers spécialisés, a été une année de développement et de conquêtes. L'activité dans les trois métiers que sont le crédit à la consommation, le crédit-bail et l'affacturage, a fait preuve d'innovation et de dynamique commerciale, renforçant ainsi leurs positions de leader en France et à l'international. L'acquisition de 50 % de Fiat Auto Financial services (FAFS) en fin d'année constitue une avancée majeure et permet d'étendre à 19 pays européens la présence du Groupe en crédit à la consommation.
Le pôle enregistre une nouvelle progression régulière de ses activités et de ses résultats sur l'année 2006.
En crédit à la consommation, de nombreux succès commerciaux ont été remportés en 2006 : lancement de la nouvelle signature de Sofinco, placement de sa nouvelle carte bancaire auprès de 200 000 clients, démarrage de l'activité Crédit Lift pour la clientèle " Near Prime " ; en fin d'année, complément dans l'e-commerce avec l'offre de paiement " ReceiveAndPay ". Finaref a également mis en oeuvre deux innovations majeures : la signature électronique en France et la première carte de crédit sans contact au Danemark, en partenariat avec une chaîne de magasins.
La production annuelle du crédit à la consommation a enregistré une solide croissance (+ 8,2 %) sur l'année 2006, dépassant 25 milliards d'euros dont 43 % réalisés hors de France.
Ce déploiement à l'international s'opère grâce à la forte croissance organique des filiales, au renforcement des partenariats internationaux et à l'implantation sur de nouveaux territoires.
A fin décembre 2006, les encours gérés de crédit à la consommation s'élèvent à 49,5 milliards d'euros, en très forte hausse (+ 33,4 %) sur un an. Avant intégration de FAFS (pour 8,9 milliards d'euros d'encours de crédit à la consommation), la croissance sur un an est encore de 11 %.
Les encours à l'international atteignent 24,4 milliards d'euros et représentent désormais près de 50 % du total contre moins de 29 % il y a deux ans. Ils sont toujours portés par les performances de l'Italie (+ 26 %), du Portugal (+ 57 %), de la Grèce (+ 116 %) et du Maroc (+25 %).
En France, la coopération avec les Caisses régionales se développe à un rythme rapide, notamment avec le produit TEMA.
Dans le domaine du crédit-bail, Crédit Agricole Leasing et EFL ont affirmé leur présence en 2006 avec un volume de production annuelle totale de 4,4 milliards d'euros, en hausse de 3,5 %. Dans un marché français caractérisé par une forte pression concurrentielle et l'absence de grosses opérations, Crédit Agricole Leasing a réalisé une production dynamique dans le financement du développement durable et du secteur public (+ 17 %).
EFL a vu sa production croître de 32 %.
L'activité d'affacturage poursuit sa dynamique de croissance avec un chiffre d'affaires factoré de 35 milliards d'euros en progression de 13,7 % par rapport à 2005, dans un marché très concurrentiel. La progression est nettement plus marquée à l'étranger avec une hausse de 26,1 % sur un an de sorte que les filiales internationales génèrent désormais 36 % du chiffre d'affaires du Groupe, contre moins de 30 % deux ans auparavant. La plus forte contribution provient toujours de l'Allemagne qui réalise 56 % de l'activité internationale avec un chiffre d'affaires en croissance de 39 % sur un an. En France, l'activité croît de 7,9 %.
En m E | T4-06 | D T4/T4 | D T4/T3 | 2006 | D 2006/2005 |
Produit net bancaire | 682 | + 2,0 % | + 5,6 % | 2 637 | + 6,9 % |
Charges d'exploitation | (366) | + 7,0 % | + 7,9 % | (1 389) | + 7,6 % |
Résultat brut d'exploitation* | 316 | (3,2 %) | + 3,0 % | 1 248 | + 6,2 % |
Coût du risque | (102) | (14,2 %) | (3,7 %) | (421) | + 5,9 % |
Résultat d'exploitation* | 214 | + 3,0 % | + 6,5 % | 827 | + 6,4 % |
Sociétés mises en équivalence | 1 | n.s. | n.s. | 7 | n.s. |
Résultat net sur autres actifs | (64) | n.s. | n.s. | (59) | (28,4 %) |
Résultat avant impôts | 151 | (26,4 %) | (27,0 %) | 774 | + 14,8 % |
Résultat net part du Groupe | 73 | (44,1 %) | (44,2 %) | 463 | + 15,3 % |
Coefficient d'exploitation* | 53,6 % | + 2,5 pts | +1,2 pt | 52,7 % | + 0,3 pt |
Fonds propres alloués (Md E) | | | | 2,5 | |
ROE | | | | 22,3 % | |
* En 2005, avant coûts liés au rapprochement
Sur l'année 2006, le produit net bancaire de l'ensemble du pôle augmente de 6,9 % par rapport à 2005 et atteint 2 637 millions d'euros. L'augmentation de 7,6 % des charges d'exploitation est liée au développement des activités internationales et de la croissance externe. Le résultat brut d'exploitation affiche une croissance de + 6,2 % pour atteindre 1 248 millions d'euros. Le coefficient d'exploitation reste inférieur à 53 %.
Le coût du risque reste au niveau faible de 421 millions d'euros; sa hausse limitée (+ 5,9 %) est liée au développement de l'activité, à l'étranger notamment.
Après prise en compte de la dépréciation des écarts d'acquisition sur Crédit Agricole Leasing, le résultat net part du Groupe ressort à 463 millions d'euros, en progrès de 15,3 % sur celui de 2005.
Le rendement des fonds propres s'établit à 22,3 %.
Sur le 4ème trimestre 2006, le résultat brut d'exploitation s'inscrit à 214 millions d'euros, en hausse de 3,0 % par rapport au 4ème trimestre 2005.
4. PÔLE GESTION D'ACTIFS, BANQUE PRIVÉE ET ASSURANCE
Les métiers de gestion d'actifs, banque privée et assurances enregistrent en 2006 une vive progression de leur activité commerciale et de leurs résultats : une collecte nette très élevée des encours cumulés sous gestion (hors double comptes) de 637 milliards d'euros (+ 13,2 % sur un an), et un résultat net part du groupe en hausse de 27,9 % à 1 566 millions d'euros.
- En gestion d'actifs : poursuite du développement à l'international et activité dynamique en France, avec de nombreuses distinctions pour les produits et la qualité de gestion : prix spécial du jury pour Atout Vivactions, prix de l'innovation institutionnel pour CAAM Volatilité actions, Corbeille d'Or 2006 pour le Crédit Agricole, 3ème place pour LCL...
- Dans les métiers titres, plus d'un an après sa création, CACEIS enregistre des succès commerciaux et de bons résultats financiers.
- En banque privée, l'année 2006 aura été celle de la croissance organique pour tirer parti du dispositif réorganisé, tant en France qu'à l'international.
- En assurances, le Groupe enregistre d'excellentes performances commerciales sur l'ensemble des gammes de produits et dans tous les réseaux de distribution ; prise de participations majoritaires dans l'assurance au Portugal.
En Gestion d'actifs, l'encours total du Groupe, fin décembre 2006, dépasse 551 milliards d'euros, en croissance de 12,2 % sur un an. Hors CAAM Sgr en Italie, les actifs sous gestion du Groupe s'élèvent à 490,4 milliards d'euros en progression de 15,7 %. A périmètre et méthode de valorisation inchangés, la hausse est de 15,1 % soit 66,5 milliards d'euros sur l'exercice. La collecte nette en 2006 a été d'un excellent niveau (46 milliards d'euros hors Italie).
Le développement à l'étranger se poursuit et les filiales internationales du Groupe ont drainé 43 % de la collecte nette. CAAM est devenue la première société de gestion étrangère en Espagne.
En Asie, CAAM est déjà présent au Japon, à Hong-Kong, en Corée du Sud et à Singapour et souhaite se déployer en Chine par la création d'une joint-venture dans la gestion d'actifs avec Agricultural Bank of China (soumise à l'acceptation de l'autorité de tutelle). Dans la zone Pacifique, CAAM étend également sa présence en Australie et en Nouvelle-Zélande en ouvrant notamment un bureau de vente et de représentation à Sydney fin janvier 2007.
Dans le domaine des services financiers institutionnels, le groupe CACEIS enregistre un fort développement de son activité : les encours en conservation atteignent 1 787 milliards d'euros et se sont accrus de 16 %, soit de 240 milliards d'euros. Les encours sous administration, pour leur part, représentent 860 milliards d'euros, en hausse de 15 %.
La Banque privée affiche en fin d'exercice un encours total de 88 milliards d'euros. La croissance de la fortune gérée de 10,5 %, soit 8,4 milliards d'euros, traduit un développement sensible de la collecte nette (+6,1 milliards d'euros). En France, grâce au succès du partenariat entre la BGPI et les Caisses régionales, la gamme des produits s'est élargie, les services novateurs sont montés en puissance.
A l'international, la couverture géographique, désormais sous la seule marque Crédit Agricole Private Bank, a été améliorée par la création de nouvelles implantations dans les zones à croissance forte comme le Moyen-Orient, l'Amérique Latine et l'Asie et le dynamisme commercial s'est traduit par le placement de produits à forte valeur ajoutée (produits structurés, de placements alternatifs, Private Equity), une forte croissance des encours et des résultats en maintenant les marges opérationnelles.
L'assurance vie du Groupe enregistre une très forte activité dans un marché très dynamique. Ses bons résultats viennent conforter la position de second assureur vie français. Le chiffre d'affaires total réalisé par Prédica, Finaref Vie et BES Vida (non compris les contrats prorogés et transferts Fourgous) s'élève à 24,6 milliards d'euros. Le niveau d'activité a été soutenu en partie par les transferts en provenance des anciens plans d'épargne logement dont le régime fiscal a été modifié fin 2005.
En 2006, Prédica a repositionné son offre vers les contrats mutisupports et a enregistré un fort développement de sa collecte en unités de compte (+82,7 % sur un an). La part des supports en unités de compte (UC) dans la collecte globale d'épargne passe ainsi de 13 % en 2005 à 19 % en 2006. Les transformations en contrats multisuppo