Birmanie : Total estime sa conduite éthique en Birmanie indépendante du régime en place
Article du 25/09/2007
Le groupe pétrolier français Total, dont les activités en Birmanie suscitent régulièrement la polémique, a affirmé que sa conduite en terme d’éthique « ne dépendait pas des gouvernements en place », selon une porte-parole du groupe, interrogée par l’AFP à propos des manifestations en Birmanie. « Nous suivons de très près l’évolution de la situation. Les manifestations n’ont pas affecté la conduite de nos opérations, ni le programme social-économique que nous menons, qui bénéficie aux populations », a-t-elle ajouté.
Sur son site internet, Total affirme qu’il « partage les préoccupations de la communauté internationale sur la situation politique et des droits de l’Homme en Birmanie » mais qu »il est « convaincu que sa présence a des retombées positives durables pour la région ».
Total est présent en Birmanie depuis 1992. Il a produit en 2006 17,4 millions de mètres cubes de gaz par jour, qui ont alimenté des centrales électriques en Thaïlande.
Mais le groupe a fait l’objet de plusieurs plaintes de travailleurs birmans. En France, Total a été accusé de travail forcé. La justice a reconnu en juin 2006 ce type de pratique mais a conclu à un non-lieu pour des raisons de procédure.
En Belgique, Total a été poursuivi pour « complicité de crimes contre l’humanité » mais la Cour de cassation belge a dessaisi en mars, après des années de procédure, la justice du royaume de l’instruction de cette plainte.