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Jusqu'où le CAC peut-il baisser fondamentalement?

Article du 23/11/2018
Dans mon petit livre "comment déjouer les pièges de la bourse?", paru en juillet 2017, j'expliquais cela :

"On vous dit, on vous assène que le marché est cyclique, qu’il y a des cycles de hausse et des cycles de baisse. Cela n’est pas faux mais raisonner de façon si simpliste peut s’avérer piégeur.
Ce n'est pas tant le CAC 40 qu'il faut regarder mais la valorisation du CAC 40. Que l'on appréhende avec son PER (on n'a pas le choix, il serait trop compliqué de calculer une valeur d'entreprise et un EBIDTA cumulé surtout que chaque société n'utilise pas exactement les mêmes règles comptables pour ce qui est des résultats intermédiaires).
Au plus profond de la crise, le PER du CAC était descendu autour de 10.
Le PER du CAC 40 suit un cycle. Qui transcende complètement le cycle de l'indice lui-même et le détermine.

Ce qui est cyclique, donc, ce n’est pas tant l’indice que sa valorisation. Ainsi le PER du CAC 40, après la crise, n'a fait que monter d'année en année. Atteignant 20 en 2015 puis 21.5 en 2016 et 19 en 2017. Et seulement 14 actuellement, et il reste à 14 depuis le début de l'année. Autrement dit, ça y est, le PER du CAC 40 semble avoir entamé son cycle de baisse. Il devrait encore baisser sur les années à venir.
Les études empiriques sur le très long terme montrent que ce PER est de 10 environ en bas de cycle et de 20 environ en haut de cycle. Le haut de cycle a été atteint entre 2015 et 2016. Il est visiblement derrière nous.
Cela ne veut pas forcément dire que le CAC 40 va baisser sur les années qui viennent. La preuve : entre mars 2016 et mars 2017 le CAC 40 a gagné 13% alors que son PER a largement entamé son cycle de baisse.

Imaginez que le CAC 40 soit toujours à 5400 points dans six mois et que les bénéfices cumulés aient progressé de 15% ; cela donnerait un PER à 12. Le cycle de baisse entamé serait respecté.
Plus les bénéfices progresseront dans les années qui viennent, plus le CAC 40 n'aura pas de raisons de baisser. Mais si les bénéfices cumulés ne venaient à baisser un peu, rien qu'un peu, le CAC 40 démultiplierait désormais cette baisse. C’est cela qui provoquerait un effondrement.

Il serait donc piégeur de se laisser enfermer dans l'idée trop simpliste d'un cycle de l'indice car c'est le cycle de la valorisation de l'indice qui compte."

Aujourd'hui on constate qu'avec une chute de plus de 700 points depuis ses plus hauts, soit une baisse de 12.5%, la capitalisation globale cumulée du CAC 40 est désormais de 1250 milliards d'euros (c'est même pas deux fois celle d'Apple).
Avec des bénéfices nets cumulés de 96 milliards en 2017 le PER du CAC est de 13. C'est sa moyenne historique. Il y a tout simplement un retour à la normale après un long marché haussier.
Les analystes attendant 100 milliards de bénéfices cumulés pour 2018 on aurait alors un PER de 12.5
Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, le PER du CAC est dans un cycle baissier depuis 2015 (l'indice augmentait alors moins vite que ses bénéfices, ce qui faisait baisser son PER). En bas de cycle, il est courant de voir ce PER friser les 9.

Un PER de 9 avec 100 milliards de bénéfices en 2018 cela donnerait sur 2019 un CAC 40 à 900 milliards soit à 3500 points.

Est-il possible d'envisager une telle baisse? Voire pire?
Voici mon avis :

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