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France : un déficit public « inférieur à 2,7 % du PIB »

Article du 12/02/2007
Après avoir été mise à l’index par Bruxelles, la France rentre à nouveau dans les critères du Pacte de Stabilité et de Croissance européen. A l’occasion de la deuxième conférence nationale des finances publiques, le Premier ministre a évoqué un déficit public « sans doute inférieur à 2,7 % du PIB pour 2006 ». Dominique de Villepin a également confirmé l’objectif 2007 de 2,5 %, « niveau à partir duquel la dette cesse de croître ».
Car l’endettement français reste lui toujours en dehors des clous du PSC à 64,6 % en 2006. Objectif pour 2012 : le ramener à 55 % du PIB.
Cette conférence a lieu quelques jours à peine après la publication du rapport annuel de la Cour de comptes qui estimait que la « la réduction du déficit et de la dette publique exige un effort durable ». Et apportait quelques bémols aux récentes bonnes nouvelles : la baisse du taux d'endettement « ne s’explique pas par la diminution du déficit public mais a été obtenue, d’une part par des cessions d’actifs publics, d’autre part, par une diminution de l’encours de trésorerie de l’Etat ». Elle ajoute que « ces mesures ne constituent pas une voie durable de désendettement ».

Les principaux points de l’allocution de Dominique de Villepin lors de la Conférence nationale des finances publiques :

« Nous avons déjà parcouru un chemin important : le déficit public est passé sous la barre des 3 % dès 2005. Nous confirmerons cette tendance avec un déficit public sans doute inférieur à 2,7 % pour 2006. Pour 2007 nous avons fixé un objectif de 2,5 % que nous pouvons tenir : ce taux n’est pas un objectif quelconque. C’est le niveau à partir duquel la dette cesse de croître.
Je suis convaincu que nous pourrons atteindre un taux d’endettement de 55 % dès 2012.
2. La deuxième chose que je voudrais redire très clairement aujourd’hui, c’est que le désendettement n’est pas une lubie de technocrate : c’est un enjeu vital pour les Français.
Vital d’abord pour leur pouvoir d’achat, qui est une préoccupation essentielle de nos concitoyens et qui sera un sujet central de la campagne électorale.
(…) Or nous le savons, la dette pèse lourdement sur le pouvoir d’achat : elle entrave le développement des entreprises et donc des salaires, elle pousse mécaniquement à l’augmentation des impôts.
(…) La vérité c’est qu’il y a aujourd’hui trois choix :
Le premier consiste à ne rien faire. Mais cela veut dire qu’inexorablement les services, les soins, l’accompagnement des personnes âgées perdront de leur qualité. Ce n’est pas ce que veulent nos concitoyens.
Le deuxième choix possible, c’est d’augmenter les impôts : ce serait engager notre pays dans une impasse. Ce serait l’affaiblir dans la compétition internationale. Cela pèserait sur la compétitivité de nos entreprises, sur l’emploi et sur les salaires, et donc sur le pouvoir d’achat de tous les citoyens, y compris des plus modestes.
Le troisième choix, c’est de nous engager résolument dans la voie du désendettement. C’est cela qui permettra de libérer de nouvelles marges de manœuvre, de ne plus craindre la compétition internationale, de faciliter la vie quotidienne de nos concitoyens. Nous dépensons chaque jour 100 millions d’euros pour payer les intérêts de la dette. C’est autant d’argent en moins pour nous préparer à l’avenir.
(…)
Au nom du gouvernement, je veux faire quatre propositions qui garantiront l’objectif du désendettement :
La première, c’est que la dette ne doit servir qu’à financer l’investissement. C’est une règle d’or que l’Etat doit pouvoir respecter en 2010. Je propose qu’elle soit inscrite à terme dans notre Constitution, comme l’a fait l’Allemagne.
La deuxième, c’est la modernisation de nos finances locales : il ne sert à rien de désendetter l’Etat et de faire baisser les impôts si c’est pour que les taxes locales augmentent par ailleurs. (…)
La troisième proposition, c’est la pluriannualité. Nous devons faire en sorte que le gouvernement propose au Parlement des dépenses sur trois ans et non plus sur un an comme c’est le cas aujourd’hui.
Enfin, la quatrième proposition, c’est que la pratique des audits de modernisation soit étendue à l’ensemble des administrations publiques, dans le respect des particularités de chacune.
C’est comme cela, à travers des objectifs précis, mesurables et réalistes que nous pourrons, année après année avancer sur la voie du désendettement de l’Etat. »


Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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