Devises : Romano Prodi est préoccupé par l'euro fort
Article du 03/10/2007
« Je suis préoccupé, oui » par la forte appréciation de l’euro par rapport au dollar. Tels sont les mots de Romano Prodi, le chef du gouvernement italien. « Je ne donne pas de conseil à la BCE dont l’indépendance doit être respectée », a-t-il encore déclaré, alors que la France multiplie les critiques contre les Banque centrale européenne, « mais en contrepoids de la politique monétaire, il doit y avoir une politique économique européenne », a estimé le dirigeant italien.
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) doit se réunir demain et devrait laisser ses taux inchangés en particulier en raison de l’euro fort qui pèse sur les exportations, selon les économistes.
Le chef du gouvernement italien a parallèlement repris les critiques du président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker envers les Etats-Unis, soupçonnés de s’accomoder d’un dollar faible favorable à ses exportations. Jean-Claude Juncker avait estimé lundi que les Etats-Unis « devraient mettre en concordance leurs discours et leurs actions », alors que le secrétaire d’Etat américain au Trésor Henry Paulson a « dit qu'un dollar fort serait dans l’intérêt des Etats-Unis ».