Le numéro deux mondial de l’inspection, Bureau Veritas, propriété de la société d’investissement Wendel, a annoncé l’introduction en Bourse, sur le marché Eurolist, 20,6 % de son capital auto-détention inclue (22,5 % hors auto-détention), en vue d’éventuelles acquisitions.
La part du capital placée sur le marché le sera à un prix compris entre 32,50 et 37,75 euros par action, a indiqué le groupe dans un communiqué.
L’opération lui permettra de lever de 872,3 millions d’euros à 1,154 milliard en cas d’exercice intégral de la clause d’extension (soit
28.556.305 actions).
La fourchette de prix indicative fait ressortir une capitalisation boursière comprise
« entre 3,5 et 4,1 milliards d’euros », a précisé le président du directoire, Frank Piedelièvre, lors d’une conférence téléphonique.
L’offre sera ouverte jusqu’au 22 octobre inclus. Le prix d’introduction sera déterminé le 23 octobre, pour de premiers échanges le 24.
Parallèlement, Bureau Veritas pourra émettre jusqu’à 1,150 million de titres dans le cadre de deux offres, une réservée aux salariés et une pour certains managers, pour un prix compris entre 26,00 et 30,20 euros par action.
A l’issue de l’opération, et en cas d'exercice intégral de l’option de surallocation, Wendel détiendra 60,8 % du capital (hors auto-détention) et 60,6 % des droits de vote de Bureau Veritas. De
« 22 à 30 % » du capital seront aux mains d’investisseurs autres que la société d’investissement, a précisé Frank Piedelièvre.
En particulier, Bureau Veritas veut profiter de l’opération pour
« restructurer son capital » en permettant aux actionnaires de Winvest 7, société par actions simplifiée détenue par Wendel et les dirigeants du groupe, de devenir actionnaires directs, avec 4,6 % du capital et 5 % des droits de vote.
Bureau Veritas détiendra parallèlement 8,1 % de ses propres actions.
Cette introduction en Bourse doit permettre à Bureau Veritas de gagner en
« visibilité », de faciliter le recrutement et de lever des fonds en vue de participer à la consolidation du secteur, qui
« s’accélère » a confirmé Frank Piedelièvre. Le groupe s’est jusqu’à présent cantonné à racheter des sociétés réalisant
« 5 à 100 millions d’euros » de ventes annuelles, mais
« dans les 12 à 18 mois », il pourrait se lancer dans l’acquisition d’entreprises disposant de
« plus de 100 millions d’euros de chiffre d’affaires ». De telles acquisitions se feraient par augmentation de capital ou échange d'actions, a précisé le président du directoire.
Interrogé sur l’impact éventuel de la crise des marchés financiers sur l’opération, il a seulement noté
« un peu plus de nervosité de la part des conseils » de Bureau Veritas, mais fait valoir la croissance du groupe et le chiffre d’affaires
« très résilient ».
Il a confirmé tabler sur un doublement des ventes à l’horizon 2011 à 3,6 milliards d’euros.
Le groupe a réalisé 1,846 milliard d'euros de chiffre d’affaires en 2006. Il est numéro deux mondial de la certification et de l’inspection derrière le suisse SGS et devant l’américain Intertek.
Francebourse.com, avec AFP