Présidentielle : José Bové votera au second tour pour Ségolène Royal
Article du 28/02/2007
Le candidat altermondialiste à la présidentielle José Bové a affirmé mardi sur Radio-Classique qu'il voterait "sans état d'âme" au second tour "pour le candidat de gauche le mieux placé", c'est-à-dire la socialiste Ségolène Royal, selon les sondages. "Je voterai pour le candidat de gauche le mieux placé au second tour parce que je fais la différence entre la droite et gauche", a souligné le leader altermondialiste.
M. Bové a précisé qu'il n'était "pas en accord avec le projet du Parti socialiste". "Néanmoins, face à un danger éminent comme la possibilité de voir Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, eh bien, pour moi je n'ai aucun état d'âme", a-t-il dit.
Le leader altermondialiste qui ne dispose encore que de 350 parrainages sur les 500 requis, a, à plusieurs reprises, accusé le PS et l'UMP d'empêcher les élus sans étiquette de lui accorder leur signature.
Trois de ses partisans, les philosophes Michel Onfray, Miguel Benassayag et Yannis Youlountas, ont menacé lundi, dans un communiqué, de voter nul au second tour si leur champion n'arrivait pas à réunir les parrainages. Ils ont toutefois précisé que cette position n'engageait pas M. Bové.
Lundi soir sur TF1, José Bové a affirmé qu'il ne "regrettait" pas d'avoir fauché des OGM et a estimé "pas normal" que les élus condamnés a des peines d'inégibilité puissent ensuite se représenter. "Quand on a été condamné pour ses idées on ne regrette pas", a affirmé José Bové, interrogé dans l'émission "J'ai une question à vous poser" sur la compatibilité entre sa condamnation et sa candidature. "J'ai toujours agi dans le respect des personnes", "j'ai fauché des champs parce qu'on n'avait pas d'autres solutions, je l'ai fait à visage découvert" et "je l'assume", a ajouté l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne, dont la condamnation à quatre mois de prison ferme pour arrachage d'OGM en 2005 a été récemment confirmée. "Si la démocratie fonctionnait on ne serait pas obligé de désobéir", a-t-il dit.
Le leader altermondialiste a estimé que la question de l'éligibilté se posait en revanche dans d'aures situations: "Les élus qui ont été condamnés à des peines d'inégibilité se représentent à des élections, je trouve que ce n'est pas normal", a-t-il dit.
Par ailleurs, selon M. Bové, "une commune qui ne respecte pas ses obligations" en matière de construction de logements sociaux "devrait voir ses subventions supprimées et le maire (devrait) être déclaré inéligible".