Après la correction de vendredi sur les marchés américains et dans le contexte actuel d’une flambée du pétrole et de l’euro fort, la Bourse de Paris ouvre ce matin sur un gain de 0,61 % à 5 695,89 points.
Hier, le CAC 40 a cédé 1,38 %, les opérateurs manifestant leurs inquiétudes sur les performances des entreprises. A Londres, le Footsie 100 a fini en repli de 1,05 % et à Francfort, l’indice Dax a dévissé de 1,13 %.
Hier à Wall Street, les indices sont parvenus à rebondir au terme d’une séance très volatile. La Bourse de New York a finalement terminé dans le vert. Alors qu’il avait lâché 2,64 % vendredi, l’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), a terminé en hausse de 0,33 % à 13 566,97 points. L’indice composite du Nasdaq a, lui, progressé de 1,06 % à 2 753,93 points et l’indice élargi Standard and Poor’s 500 de 0,38 % à 1 506,33 points.
« La volatilité est de retour sur les marchés mondiaux à cause d'un mélange détonnant de craintes concernant le ‘subprime’ (prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis), de hausse des prix du pétrole liée à des risques géopolitiques aggravés et à une chute des Bourses dans les pays émergents », résume Masuhisa Kobayashi, économiste chez Barclays Capital à Tokyo.
En tête des inquiétudes des épargnants figure le risque de propagation à l’ensemble de l’économie américaine et, par effet d’entraînement, au reste du monde, de la crise apparue aux Etats-Unis dans le secteur des prêts hypothécaires à risque, déjà à l’origine d'une chute des marchés boursiers cet été.
Par ailleurs, les actionnaires craignent que la spirale des prix du pétrole n’entame les bénéfices des entreprises, après plusieurs années de résultats record dans de nombreux secteurs. Toutefois, les cours du brut ont perdu 1,04 dollar à 87,56 dollars à New York, alors qu’ils avaient dépassé pour la première fois 90 dollars le baril en fin de semaine dernière.
Côté statistiques, on attend aujourd’hui les dépenses de consommation des ménages français et les entrées de commandes dans l’industrie de la zone euro.
D’ailleurs, pour le mois de septembre, les dépenses de consommation des ménages en France ressortent en augmentation de 0,1 %, après + 0,7 % en août, révisé de - 0,3 point. Sur l’ensemble du troisième trimestre, les dépenses de consommation ont bondi à + 2,1 % après + 0,3 % au deuxième trimestre.
Sur le marché des changes, l’euro a atteint lundi un nouveau sommet face au dollar depuis la création de la monnaie unique en 1999, à 1,4347 dollar pour un euro. La devise européenne est ensuite quelque peu retombée, mais bénéficiait également des craintes d’un affaiblissement prononcé de l’économie américaine, qui pourrait pousser la Réserve fédérale à baisser ses taux d’intérêts à la fin du mois.
