L’équipementier en télécoms Alcatel-Lucent a annoncé 4 000 suppressions de postes supplémentaires d’ici 2009 afin de réaliser 400 millions d’économies supplémentaires.
Cette annonce a été faite à l’occasion de la publication des résultats du troisième trimestre. Le groupe, issu de la fusion en décembre entre le français Alcatel et l’américain Lucent, a enregistré un chiffre d’affaires de 4,35 milliards d’euros, en hausse de 2,3 % sur le trimestre précédent mais en baisse de 7,8 % sur un an (à taux de change euro/dollar constant).
Alcatel-Lucent a enregistré un résultat d’exploitation de 70 millions d’euros, en nette baisse par rapport aux 430 millions (pro forma) enregistrés il y a un an. De même le groupe accuse pour ce troisième trimestre une perte nette de 258 millions d’euros contre un bénéfice (pro forma) de 532 millions pour la même période l’an dernier. « Les résultats de ce trimestre sont en ligne avec les informations fournies le 13 septembre, voire légèrement meilleurs dans certains domaines, mais ils ne sont toujours pas à un niveau satisfaisant », a déclaré Patricia Russo, directrice générale, lors d’un point presse téléphonique.
Compte tenu d'une « pression continue sur les revenus et les marges, en raison d’une concurrence intensifiée et d’un certain ralentissement des investissements en Amérique du Nord », le groupe a décidé la mise en place d’un « plan d'action agressif en trois parties » pour améliorer la rentabilité du groupe.
Ce plan, qui a été approuvé par le Conseil d’administration, comprend notamment « une rationalisation de l’activité opérateurs et une accélération des réductions de coûts des produits ». Ce point devrait permettre des économies supplémentaires d’ici 2009 de 400 millions d’euros grâce à « l’accélération des objectifs actuels de réduction d’effectifs pour 2008 et 4 000 réductions supplémentaires d’ici 2009 », selon le communiqué du groupe.
Il a aussi été décidé le départ du directeur financier Jean-Pascal Beaufret.
Ces nouvelles mesures s’ajoutent à celles déjà décidées en février, quelques semaines seulement après la fusion. Le groupe avait alors revu à la hausse le nombre de suppressions d’emplois à 12 500 (dont 1 468 pour la France), contre 9 000 auparavant (au moment de la discussion des modalités de la fusion). Ce programme s’inscrivait dans le cadre d'un plan d’économies de 1,7 milliard d’euros sur trois ans.
Avec les 400 millions d’économies supplémentaires annoncés mercredi, le groupe mise désormais sur un total de 2,1 milliards de réductions des coûts d’ici 2009.