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Chine : Bernard Kouchner en visite à Pékin

Article du 31/10/2007

Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a entamé une visite en Chine pour des entretiens sur les dossiers "chauds", comme la Birmanie et l'Iran, mais aussi pour préparer la première visite à Pékin du président Nicolas Sarkozy à la fin novembre.
M. Kouchner a débuté sa visite de deux jours à Pékin, dernière étape d'une tournée asiatique, par une rencontre avec son homologue chinois Yang Jiechi.
Ce dernier a rappelé, au début des discussions, qu'il avait déjà eu l'occasion de rencontrer son hôte ces derniers mois en Allemagne et à New York.
"Je me souviens des rencontres que vous mentionnez, qui ont toutes été suivies de décisions positives, je vous en remercie", a répondu le ministre français. "J'attache beaucoup d'importance à cette visite qui précède la visite d'Etat du président Sarkozy dans quelques jours", a-t-il dit, avant que la presse ne soit invitée à quitter la pièce.
Le ministre français des Affaires étrangèresa commis un lapsus mercredi, au premier jour de sa visite en Chine, évoquant un "yuan surévalué", alors que les Occidentaux accusent Pékin de maintenir sa monnaie à un niveau artificiellement bas.Interrogé par une journaliste chinoise sur les défis posés par la place de la Chine dans l'économie mondiale, M. Kouchner a répondu que la France et l'Union européenne étaient prêtes "à relever ce défi".
"L'émulation est bonne, nous ne sommes pas de ceux qui craignons la globalisation, c'est une période d'adaptation et notre pays y fera face, même si nous considérons que le yuan est un peu surévalué"
, a-t-il poursuivi. "Nous espérons que cet ajustement monétaire se fera", a ajouté M. Kouchner lors d'une conférence de presse commune avec son homologue Yang Jiechi.
M. Kouchner doit également rencontrer dans l'après-midi le Premier ministre Wen Jiabao, selon le programme officiel. En provenance de Thaïlande, après Singapour, le ministre français doit aborder en Chine le dossier birman. Mardi, à Bangkok, le ministre français a indiqué qu'il demanderait à la Chine, principal allié de la junte militaire birmane, d'agir avec la France pour "pérenniser" la mission de l'envoyé spécial de l'ONU en Birmanie et "imposer" un vrai dialogue entre la junte et l'opposante Aung San Suu Kyi.
M. Kouchner, qui a souvent énervé Pékin par le passé par ses prises de position en faveur des dissidents et du dalaï lama, doit également aborder la question des droits de l'Homme.
"Moi je sais ce que je vais faire. Le président Sarkozy visite la Chine dans quelques semaines et je le connais assez pour savoir qu'il abordera franchement et de façon déterminée le problème des droits de l'Homme", a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP mardi à Bangkok.
Jeudi, M. Kouchner sera reçu par un haut responsable du Parti communiste, chargé des relations internationales.
Le président français Nicolas Sarkozy ne prévoit pas de recevoir le dalaï lama, a indiqué mercredi à Pékin le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner au premier jour de sa visite en Chine. "Je ne connais pas de rendez-vous qui ont été évoqués dans notre pays à ce propos", a brièvement déclaré M. Kouchner, interrogé sur une possible rencontre entre le leader spirituel tibétain en exil et le président français. Bernard Kouchner s'est illustré à maintes reprises dans le passé par son soutien à la cause tibétaine et au dalaï lama, un sujet d'irritation pour Pékin.
Présent aux côtés de M. Kouchner à l'occasion d'une conférence de presse commune, le ministre Yang Jiechi a de nouveau fustigé le dalaï lama, le qualifiant "d'exilé politique qui se livre à des activités séparatistes sous couvert de religion". "Nous exprimons notre opposition à ce que des dirigeants de certains pays persistent à rencontrer le dalaï lama (...) en dépit des démarches solennelles entreprises par la Chine auprès d'eux et en dépit des sentiments nationaux du peuple chinois", a déclaré le ministre chinois.
Au cours des derniers mois, le leader spirituel tibétain en exil a été reçu par plusieurs dirigeants occidentaux, notamment le président américain George W. Bush, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre canadien Stephen Harper, entraînant à chaque fois de fortes protestations de la Chine.



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