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Bourse de Paris : Dans le rouge

Article du 08/11/2007

Mnemo : PXI

La Bourse de Paris a ouvert en baisse ce matin. Le CAC 40 cède 1,41 % à 5 602,86 points.
Hier, l’indice parisien a terminé en baisse de 0,46 % à 5 683,22 points, affecté par les niveaux record de l’euro et du pétrole.

Du côté de Wall Street, la Bourse a terminé en fort repli. Le Dow Jones perd 350 points (-2,64 %) à 13 300,02 points. Le Nasdaq recule de 2,70 % à 2 748,76 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 baisse de 2,94 % (- 44,65 points) à 1 475,62 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
Wall Street a passé la séance dans le rouge, creusant particulièrement ses pertes à mi-séance et peu avant la clôture, devant le cumul du pétrole cher, de l’affaissement du dollar, des craintes sur le secteur bancaire et des pertes colossales dévoilées par General Motors.
Des facteurs qui s’ajoutent aux inquiétudes sur les conséquences de la crise des « subprimes ». Après les dépréciations colossales d’actifs dont ont fait état Citigroup et Merrill Lynch, le marché craint que ce soit au tour de Morgan Stanley. La banque américaine a annoncé hier une réduction de 3,7 milliards de dollars de son produit net bancaire sur les mois de septembre-octobre et une réduction de son bénéfice net de 2,5 milliards, à cause de la crise des crédits hypothécaires à risque (« subprimes »).
Rare bonne nouvelle, les gains de productivité aux Etats-Unis ont connu leur plus forte hausse en quatre ans au troisième trimestre (+ 4,9 %).

Dans la foulée, les Bourses d’Asie-Pacifique ont subi de lourdes baisses. A Tokyo, l’indice Nikkei a terminé la séance en recul de 2,02 % à 15 771,57 points, chutant sous le seuil psychologique des 16 000 points pour la première fois depuis le 18 septembre.
L’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong chutait de 3,65 % à la mi-séance. A Shanghai, l’indice composite perdait 2,96 % en milieu de journée tandis qu’à Séoul, l’indice Kospi terminait sur une dégringolade de 3,11 %.
Sydney a terminé en baisse de 2,37 %, Manille de 2,54 % et Taïpeh de 3,90 %.
La chute des commandes de biens d’équipement du secteur privé au Japon (- 7,6 % en septembre par rapport à août, alors que le marché tablait sur un repli de seulement 0,6 %), et la remontée du yen face au dollar qui pénalise les exportateurs nippons a renforcé la mauvaise humeur des investisseurs à Tokyo.

La BCE au centre de tous les regards

Aujourd’hui, les opérateurs, et notamment européens, seront très attentifs à la décision de la Banque centrale européenne. Toutefois, on s’attend à ce que la BCE laisser ses taux inchangés. Ainsi, le principal taux directeur, qui détermine le niveau du crédit dans la zone euro, devrait demeurer à 4 %.
Mais marchés et économistes attendent surtout les déclarations du président Jean-Claude Trichet dont ils espèrent des éclaircissements sur la politique monétaire européenne des mois à venir.
En septembre, la BCE avait gelé, mais pas abandonné, son projet de resserrer encore la vis pour faire barrage au risque de surchauffe des prix lié notamment à la montée des cours du pétrole.
Les experts seront également à la recherche d’indices concernant la glissade du dollar. « Une appréciation de 10 cents correspond de facto à une hausse de taux (de la BCE) de 25 points de base », souligne Sylvain Broyer, analyste chez Ixis-Cib.
Sans critiquer la BCE avec la même virulence que ces derniers mois, la France, par la voix de son secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet, lui a demandé hier de prendre en compte « l’euro fort » et « le renchérissement du coût du pétrole » pour déterminer sa politique monétaire.
L’euro fort renchérit en effet le prix des biens exportés et peut freiner la croissance. Mais parallèlement, il allège la facture pétrolière et fait baisser le prix des matières premières en général car leurs cours sont libellés en dollar. Il contient ainsi les pressions inflationnistes.
« La difficulté consiste pour la BCE à évaluer à quel point l'affaiblissement conjoncturel et l'euro fort freinent l’évolution des prix dans la zone euro », souligne la DekaBank dans une note. Quand elle y parviendra, elle pourra décider si elle remonte encore une fois son taux, ou bien si le cycle est bouclé.

Aux Etats-Unis, le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, doit intervenir sur les perspectives économiques devant la Commission économique conjointe du Congrès.

Euro et pétrole en bonne forme

Le billet vert a accéléré sa perte de valeur, en tombant jusqu’à 1,4731 dollar pour un euro. La monnaie américaine est toujours plombée par des craintes de ralentissement économique et la baisse des taux d’intérêts aux Etats-Unis.
Parallèlement, le marché du pétrole brut a démarré la journée en flèche dépassant pour la première fois à New York les 98 dollars le baril, avant de se replier légèrement.
Le prix du baril de brut de pétrole était en repli jeudi dans les échanges électroniques en Asie, sous les 96 dollars, après la publication d’un recul moins marqué que prévu du niveau des réserves pétrolières américaines.
Le département américain à l’Energie a effet pris le contre-pied du marché hier en annonçant un recul de seulement 800 000 barils de stocks de brut, quand les analystes s’attendaient à 1,7 million de barils.
Particulièrement observés avec l’arrivée de l’hiver, les stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont même progressé de 100 000 barils à 135,4 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une baisse de 800 000 barils.
Dans les échanges matinaux en Asie, le baril de « light sweet crude » pour livraison en décembre abandonnait 1,05 dollar à 95,32 dollars le baril contre 96,37 dollars mercredi soir à New York. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 97 cents à 92,27 dollars.
Dans l’environnement actuel caractérisé par un équilibre de plus en plus précaire entre l’offre et la demande et par une forte dynamique des prix, la cible des 100 dollars semble un objectif réaliste, selon les courtiers.
La baisse du dollar face à l’euro participe aussi pour les analystes à la flambée de l’or noir.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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