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Bourse de Paris : Dans le rouge

Article du 18/12/2007

Mnemo : PXI



Les bourses asiatiques, européennes ainsi que Wall Street et les places latino-américaines ont fortement reculé hier.
A Paris, l’indice CAC 40 a terminé la séance en baisse de 1,61 % à 5 514,88 points. La Bourse de Paris a ouvert en baisse ce matin, le CAC 40 cédant 0,29 % à 5 498,62 points.

L’Eurostoxx 50 a baissé de 1,52 %. Londres a perdu 1,86 % et Francfort 1,55 %.

Pour la deuxième séance consécutive, Wall Street a fini en repli marqué : le Dow Jones a perdu 1,29 %, le Nasdaq 2,32 % et le SP 500 1,50 %.
Dans son sillage, les principales Bourses latino-américaines ont souffert encore davantage, avec une chute de 4,19 % à Sao Paulo, de 3,42 % à Mexico et de 2,62 % à Buenos Aires.

Cette glissade a été encore plus accentuée en Asie, dont les marchés, qui clôturent avant l’ouverture de Wall Street, réagissaient encore à la précédente baisse des marchés américains de vendredi. Taipei a plongé de 3,54 % pour atteindre son plus bas niveau en huit mois. Hong Kong a abandonné 3,51 %, Shanghai 2,62 % et Tokyo 1,71 %.

Hier, la BCE a ouvert les vannes du crédit pour les banques en difficulté en leur proposant de se refinancer à un taux plancher inférieur à celui du marché et pour un montant illimité.
Dans un communiqué, la Banque Centrale Européenne indique qu’elle satisfera toutes les demandes de refinancement des banques commerciales faites au niveau ou au-dessus du taux de 4,21 %, ce qui est inférieur aux taux du marché pour ce type d’opérations qui ont atteint ces derniers jours jusqu’à 4,9 %.
En principe, les opérations de refinancement de la BCE se font à un taux variable et pour un volume limité. Mais pour l’opération qui doit débuter aujourd’hui, et dont la durée sera exceptionnellement de deux semaines, le taux sera fixé de facto à 4,21% pour un montant illimité, aucune banque n'ayant intérêt à proposer un taux d’intérêt supérieur au minimum proposé par la BCE dès lors que sa demande sera de toute façon acceptée.
La BCE fait ainsi passer aux banques le message qu’elles pourront disposer de ressources quasi-illimitées à un taux inférieur à celui du marché jusqu’à la fin de l’année, une période toujours délicate pour les institutions financières qui doivent clôturer leurs comptes.
Selon le Wall Street Journal, il s’agit de la deuxième fois en neuf ans d’existence que la BCE procède à une telle opération à taux fixe et pour un montant illimité. La première fois était le 9 août dernier lorsque les marchés financiers avaient été frappés par une contraction des liquidités en raison de la crise du marché des crédits hypothécaires américains.
Cette opération fait suite à l’initiative commune de plusieurs banques centrales la semaine dernière d’apporter aux marchés financiers des liquidités à des taux favorables.

Hier également, la Fed a mis aux enchères 20 milliards de liquidités pour apporter aux banques les fonds qui peinent à emprunter à cause de la méfiance généralisée qui règne sur les marchés depuis le début de la crise. D’ailleurs, les marchés financiers se sont montrés extrêmement inquiets ces derniers jours de l’amplification des difficultés financières des banques qui voient une partie de leurs actifs investis sur le marché des « subprimes » très dévalorisés.
Qui plus est, une marque de pessimisme s’est inscrite sur les marchés en fin de semaine dernière avec l’annonce d’inquiétantes hausses des prix à la production et à la consommation aux Etats-Unis en novembre. Les prix de gros ont ainsi connu leur plus forte hausse en 34 ans. Quant à l’inflation hors énergie et alimentation, elle a atteint sur un an + 2,3 %, ce qui est au-dessus du seuil de tolérance de + 2 % de la Fed.
Les résultats de cette adjudication ne devraient pas être connus avant demain matin et elle va s’accompagner d’une autre opération dans les jours à venir, portant le total des liquidités mises sur le marché par la Fed à 40 milliards de dollars.

Par ailleurs, la ministre française de l’Economie Christine Lagarde a estimé que la crise financière aurait des « effets mesurés », notamment sur les établissements bancaires, en récusant l’idée d’une crise économique à venir, sur i-Télé et France Inter. Elle a estimé que le président de la Commission pour la libération de la croissance, Jacques Attali, faisait donc « une grosse erreur de diagnostic » en comparant la situation actuelle à la crise économique de 1929.

Les investisseurs suivront aujourd’hui les chiffres des mises en chantier de logement en novembre aux Etats-Unis ainsi que ceux du commerce extérieur pour la zone euro.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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