OGM : Une décision sur le maïs OGM d'ici la fin du mois
Article du 04/01/2008
Quel sera l’avenir des cultures du maïs transgéniques ? La décision du gouvernement interviendra « avant la fin janvier » a indiqué vendredi dans une interview au Figaro la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet.
L'avis du comité de préfiguration de la Haute autorité sur les OGM doit dans un premier temps permettre d'éclairer les conditions de mise en oeuvre de la clause de sauvegarde.
La clause de sauvegarde permet à un pays européen d'interdire un organisme génétiquement modifié autorisé au plan communautaire, à condition toutefois de justifier cette mesure avec un dossier scientifique étayé.
Interrogée sur sa position, favorable ou opposée aux OGM, elle explique dans cet entretien qu' « une opposition idéologique est absurde, mais il y a lieu d'être circonspect ».
Jeudi à Paris, José Bové et une quinzaine de militants ont entamé une grève de la faim pour que la France active cette clause de sauvegarde sur le Mon 810.
« On démarre et on ira jusqu'au bout, jusqu'à ce que la clause de sauvegarde soit activée », a déclaré le leader altermondialiste français lors d'un rassemblement au pied de la Tour Eiffel. José Bové a assuré avoir cessé de s'alimenter depuis la veille et ne boire que « de l'eau ».
« J'espère qu'ils comprendront vite et qu'on ne sera pas obligés de mener cette grève pendant des semaines », a-t-il ajouté, reprochant au gouvernement de ne pas tenir sa parole concernant la mise en place d'un moratoire sur les cultures de maïs OGM Mon 810, le seul cultivé en France (22 000 hectares en 2007).
José Bové et ses camarades, près d'une centaine de personnes - militants, « faucheurs volontaires d'OGM », élus locaux - ont remonté le Champ de Mars depuis la Tour Eiffel vers l'Ecole militaire en brandissant des banderoles anti-OGM.
Les grévistes de la faim ont installé leur quartier général dans le « ministère de la crise du logement », rue de la Banque (2ème arrondissement) à Paris, un bâtiment occupé depuis des mois par l'association Droit au logement (Dal).
Outre ces 15 grévistes à Paris, « d'autres personnes se sont engagées à observer des grèves de la faim tournantes sur des périodes courtes en province », a précisé José Bové.