La Bourse de Paris a ouvert en rebond : l’indice CAC 40 gagne 0,61 % à 5 468,54 points.
Hier, le CAC 40 a renoué avec la baisse dans un marché morose, inquiet pour l’économie américaine et qui attend la décision de la Banque centrale européenne sur ses taux. La Bourse de Paris a perdu 1,10% à 5 435,42 points, dans un volume d’échanges de 7,8 milliards d’euros. Il est ainsi reparti en baisse, tendance adoptée depuis le début de l’année, malgré deux séances de léger rebond.
Hier également, Londres a reculé de 1,32 %, Francfort de 0,8 6% et l’Eurostoxx 50 de 0,86 %.
A Tokyo, l’indice Nikkei a fini jeudi en net recul de 1,45 %, les investisseurs ayant joué la prudence et empoché leurs gains.
La Bourse de New York a finalement terminé sur un rebond hier, au terme d’une séance très hésitante, entre chasse aux bonnes affaires et spectre d’une récession économique aux Etats-Unis : le Dow Jones a pris 1,16 % à 12 735,31 points et le Nasdaq 1,39 % à 2 474,55 points. L’indice élargi SP 500 a progressé de 1,36 % à 1 409,13 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
Hier, en l’absence d’indicateurs macroéconomiques, Goldman Sachs a alimenté les craintes sur l’économie en affirmant que l’économie américaine était « en train de tomber dans la récession ». De son côté, le président de la Réserve fédérale de Saint Louis, William Poole, a estimé qu’il était prématuré d’évoquer la possibilité d’une récession en 2008.
Aujourd’hui, le marché attend une journée importante en terme de politique monétaire. La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d’Angleterre (BoE) vont prendre une décision sur leurs taux et le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke est attendu pour un discours.
Pour l’instant, la plupart des économistes tablent sur un maintien des taux de la BCE, de même pour la BoE. Toutefois, Jean-Claude Trichet avait souligné à l’issue de la réunion précédente que quelques membres s’étaient prononcés pour un relèvement des taux.
Le responsable de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, s’exprimera sur « les marchés financiers, les perspectives économiques et la politique monétaire » et, selon briefing.com, « les investisseurs feront attention à toute allusion à de nouvelles baisses des taux d’intérêt », jugées nécessaires pour redynamiser le marché du crédit. Les économistes tablent en majorité sur une baisse des taux de la Fed fin janvier.
Côté statistiques, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis seront publiées quelques jours après un rapport mensuel sur l’emploi jugé très alarmant par les investisseurs, possible signe d’une propagation de la crise du « subprime » au reste de l’économie.
Autre sujet d'inquiétude, les cours du brut étaient à la hausse ce matin après une chute des réserves pétrolières aux Etats-Unis. Dans les échanges matinaux en Asie, le baril de « light sweet crude » pour livraison en février prenait 8 cents à 95,75 dollars le baril contre 95,67 dollars hier soir à New York.
