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Afrique : George Bush en tournée parlera pétrole, commerce et sécurité

Article du 15/02/2008

Pétrole, engagement militaire, concurrence chinois sur le continent noir : George Bush entame demain une tournée en Afrique qui le conduira au Bénin, en Tanzanie, au Rwanda, au Ghana et au Liberia.
L’occasion pour les Etats-Unis de démontrer leur « engagement » « vis-à-vis de ces pays et de l’Afrique dans son ensemble », selon le conseiller à la sécurité nationale Stephen Hadley.
Première étape pour le président américain : le Bénin. D’un côté, le pays devrait plutôt être accueillant : il bénéficie de l’appui américain, notamment dans la lutte contre le paludisme. De l’autre, Mais il subit de plein fouet depuis des années les effets des subventions américaines aux producteurs de coton. Avec le Mali, le Burkina Faso et le Tchad, le Bénin se bat à l’OMC depuis 2003 pour que les états industrialisés producteurs de coton, surtout les Etats-Unis, suppriment les subventions aux exportations et diminuent les soutiens directs à leurs agriculteurs.
Hasard du calendrier sur la question : Washington vient de faire appel d’une décision de l’Organisation mondiale du commerce condamnant, à la demande du Brésil, les subventions américaines à leurs producteurs de coton.
Outre le coton, George Bush devrait surtout parler pétrole lors de sa visite en Afrique. L’intérêt des Etats-Unis pour l’Afrique se comprend aussi mieux quand on sait qu’en 2015, 25 % de son pétrole proviendra du continent, essentiellement du golfe de Guinée. En 2007, plus de 90 % des exportations d’Afrique sub-saharienne vers les Etats-Unis ont été des produits pétroliers. Pour séduire le continent, Washington met en avant sa loi sur la croissance en Afrique (AGOA - Africa Growth and Opportunity Act) qui permet depuis l’an 2000 à une quarantaine de pays d’accéder au marché américain sans droits de douane jusqu’en 2015.
Le pétrole peut aussi expliquer en partie l’insistance américaine à « vendre » le concept d’un commandement militaire américain en Afrique, l’AFRICOM, actuellement installé en Allemagne. Mais les réticences sont nombreuses : le Nigeria, par exemple, ne veut pas en entendre parler. Le delta du Niger fait du Nigeria le huitième exportateur mondial et le fournisseur des Etats-Unis. Washington n’a aucun intérêt à froisser son partenaire. Il ne fait donc pas s’attendre à des annonces en la matière.
Reste enfin la Chine, vorace en matières premières et en pétrole et qui en quelques années s’est imposée en Afrique. Partenaire ou prédateur, elle est en tout cas un sérieux rival des Etats-Unis et de l’Europe, qui s’inquiètent de cette montée en puissance.

Francebourse.com, avec AFP
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