Lors d’un entretien pour RMC et BFM-TV ce matin, Laurence Parisot a déclaré vouloir « booster » l’intéressement dans les petites entreprises en instaurant un crédit d’impôt sur l’impôt sur les sociétés (IS), pour celles qui le mettraient en place. « Nous avons en France des systèmes, participation et intéressement, qui n’existent nulle part ailleurs mais qui sont sous-utilisés », a souligné la présidente du Medef. Ainsi « moins de 10 % de ces entreprises (moins de 50 salariés, ndlr) utilisent aujourd’hui » le système de l’intéressement. « Il faut que l’on passe vite à plus de 50 % », a-t-elle demandé. « Aujourd’hui les formules sont compliquées et il faut passer par un référendum dans l’entreprise pour mettre en place un accord d’intéressement », a-t-elle rappelé. « Je propose que pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés, ça puisse être mis en place par décision du chef d’entreprise et que, avec une formule simple liée aux résultats de l’entreprise, les salariés puissent profiter des profits développés par l’entreprise », a-t-elle ajouté.
Pour développer le système, la patronne des patrons a proposé que « toutes les entreprises qui mettent en place un système d’intéressement et qui ne l’ont jamais fait jusqu’alors, bénéficient d’un crédit d’impôt sur l’impôt sur les sociétés », évoquant « 30 % de déductibilité ».
En janvier, Nicolas Sarkozy s’était dit prêt « à avoir un impôt sur les bénéfices différencié pour les entreprises de moins de cinquante salariés qui se lanceraient dans la participation et dans l’intéressement ».