Panne d’oreillers à répétition, difficultés pour trouver le calme et s’endormir le soir, sommeil agité, mauvaise respiration : les troubles du sommeil sont nombreux et beaucoup plus handicapants qu’on ne le croit. C’est pourquoi, ce 28 mars est consacré à la Journée Nationale du Sommeil. La septième organisée en France par l’Institut national du sommeil et de la vigilance (ISV), organisme créé en septembre 2000.
La vie active moderne, travail, transports, loisirs notamment la multiplication des tentations à rester éveillé comme la télévision ou Internet) a mécaniquement réduit le temps consacré au repos. En moyenne, les Français dorment 7 heures et 10 minutes par jour, selon la dernière enquête TNS Healthcare « Fatigue et troubles du sommeil » réalisée en février pour l’ISV. Depuis une cinquantaine d’années, il a été observé une réduction de 1 heure 30 environ de la durée passée au lit.
Mais surtout, près de la moitié des personnes interrogées estiment dormir moins qu’elles ne le souhaiteraient. Et pourtant, le sommeil représente plus d’un tiers de notre vie.
28 % déclarent par ailleurs souffrir d’au moins un trouble du sommeil, l’insomnie étant le trouble majeur.
Le manque de sommeil, prévient l’ISV, a bien évidemment des conséquences sociales. Selon l’enquête TNS Healthcare, 17 % des Français affirment souffrir de somnolence. 53 % ont même ressenti le besoin de s’allonger pendant la journée pour se reposer.
Un tiers des français évoque l’irritabilité et le manque d’énergie comme conséquences principales de la fatigue.
Les personnes qui expriment un état fatigue sont plutôt des femmes, des actifs (35 - 49 ans), des agriculteurs, artisans ou commerçants.
Le manque de sommeil peut aussi être dangereux pour la santé. Le sommeil est déterminant pour la croissance, la maturation cérébrale et le développement et la préservation de nos capacités cognitives, explique le Professeur Patrick Lévy, Président de l’ISV.
Il tient aussi un rôle, aussi étonnant soit-il, dans la régulation des hormones et donc de notre poids.
Que faire ?
Il n’y a pas de durée type, explique l’IVS. La durée de sommeil est propre à chaque individu et variable selon l’âge et les activités. Le conseil est simple : dormez autant que vous en avez besoin, avec surtout des horaires de coucher et de lever réguliers.
Si aucune « solution miracle » n’existe pour lutter contre la fatigue, la pratique d’une activité de détente, d’un sport ainsi que la sieste constituent les trois premiers moyens de lutte contre la fatigue. Enfin, l’enquête TNS Healthcare montrent que les Françaisfont relativement peu appel aux produits stimulants pour combattre leur fatigue.
Le gouvernement a mis en place un programme d’actions et consacrera en 2007 6 millions d’euros à l’information et la formation sur le sommeil, 500 000 euros au développement de centres du sommeil et 400 000 à 600 000 euros à la recherche.
Une campagne de sensibilisation devrait être lancée prochainement par l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé sur le thème « Dormir plus en France ».
A l’occasion de cette septième Journée du Sommeil, une quarantaine de centres de sommeil ou structures assimilées ouvrent leurs portes pour accueillir, informer et sensibiliser le public sur les troubles du sommeil. Seront remis des « Passeports pour le Sommeil », qui se veulent un outil de dialogue médecin/patient avec des éléments de compréhension à la fois sur le sommeil normal et sur le sommeil pathologique.
