+ 1,72 % : la Bourse de Paris termine en forte hausse cette journée, après cinq séances consécutives de baisse. L’indice CAC 40 se hisse à 4 756,42 points.
LE FTSEurofirst 80 s’est apprécié de 2,01 % à 4 755,49 points.
Wall Street est bien orienté actuellement, rassuré par la publication d’un indice PMI des services supérieur aux attentes. Vers 17h30 heure de Paris, l’indice Dow Jones progresse de 0,78 % à 12 309,54 points. Le Nasdaq Composite gagne 0,88 % à 2 280, 20 points.
Les statistiques ont été nombreuses aujourd’hui.
Aux Etats-Unis, l’indice composite d'activité du secteur des services aux Etats-Unis, calculé par le groupement national des directeurs des achats des entreprises du secteur (ISM), a progressé à 49,3 % en février contre 44,6 % en janvier, une bonne surprise pour les économistes qui attendaient un indice à 47,5 %.
L’indicateur reste toutefois inférieur à 50, ce qui reflète une contraction de ce secteur particulièrement important pour la première économie mondiale.
Par ailleurs, selon une étude du cabinet de gestion en ressources humaines ADP, le secteur privé américain a perdu 23 000 emplois en février, après en avoir créé 119 000 en janvier. Les économistes tablaient sur 15 000 créations.
Ce rapport préfigure traditionnellement la composante « secteur privé » du rapport mensuel sur l’emploi américain, publié vendredi pour le mois de février et très suivi par les investisseurs.
L’étude ADP « confirme la détérioration significative de la situation sur le marché du travail ces dernières semaines », a commenté Marie-Pierre Ripert, spécialiste de l’économie américaine chez Natixis, qui s’attend à une stagnation de l’emploi aux Etats-Unis. Le consensus des économistes anticipe cependant toujours 25 000 créations d’emplois, à la fois dans le privé et le public, après la perte nette de 17 000 emplois en janvier.
Aux Etats-Unis toujours, les commandes à l’industrie ont reculé de 2,5 % en janvier, ce qui est conforme à la prévision moyenne du consensus.
La productivité non agricole a progressé de 1,9 % au quatrième trimestre.
Dans la zone euro, selon Eurostat, les ventes au détail ont baissé de 0,1 % en janvier, en variation annuelle, laissant supposer une faiblesse de la demande des ménages.
Les ventes ont en revanche augmenté de 0,4 % d’un mois sur l’autre (de décembre à janvier), après trois mois consécutifs de contraction.
Les économistes jugent que la croissance de la zone euro sera au premier trimestre inférieure à son potentiel de 0,5 %.
Toujours dans l’Euroland, l’indice des directeurs d’achats PMI dans le secteur des services ressort en février à 52,3 points, contre 50,6 points en janvier – affichant alors un plus bas de quatre ans et demi –, selon l’institut NTC Economics. Un niveau au-dessus de 50 indique que l’activité croît.
En Allemagne, l’indice affiche un rebond en février à 52,2, au plus haut depuis novembre 2007, après être est tombé le mois dernier à 49,2.
En France, l’indice PMI progresse de 1,6 point à 58,2. En janvier, la croissance des services était tombée à son plus bas niveau depuis 26 mois.
En Grande-Bretagne, la croissance s’est accélérée dans le secteur des services en février, à son rythme le plus rapide en cinq mois. L’indice CIPS/NTC des services ressort à 54 en février. Il est au plus haut depuis septembre.
En Espagne et en Italie en revanche, les indices PMI des services sont restés sous la barre des 50 le mois dernier.
En France, les marchés ont pris note que les loyers ont encore augmenté en France en 2007 de 2,6 % en moyenne. Toutefois, cette hausse a été moins vive qu’en 2006 et les premiers chiffres confirment un ralentissement pour 2008 avec une hausse de + 0,7 % sur un an, selon l’observatoire de loyers Clameur.
Cet observatoire porte sur le marché de la location, c’est-à-dire sur les nouveaux logements proposés à la location et sur ceux proposés à l’issue d'un bail. Près de 30 % du parc locatif change d’occupants chaque année, soit quelque 1,7 million de locataires.
Pour tous les autres logements locatifs en cours de bail, c’est l’indice de référence des loyers (IRL), établi par le gouvernement et désormais calculé sur le coût de la vie, qui permet de calculer les augmentations.
Au prix du mètre carré, l’Ile-de-France reste la région la plus chère à 17,2 euros et la Franche-Comté est la moins chère à 6,8 euros le m².
Autre donnée économique tricolore : le Premier ministre François Fillon, en visite à Rennes, a déclaré que le taux de chômage en France « pour l’ensemble de l’année 2007 », qui devrait être connu demain matin, sera « inférieur à 7,9 % ». « Sur le plan de l’emploi, on est à un niveau de chômage qu’on n’a pas connu depuis 1983 », a expliqué le chef du gouvernement.
Du côté du pétrole, le baril oscille entre 103 et 104 dollars et grimpe de près de 4 %.
Aujourd’hui, l’OPEP se réunissait à Vienne. Le cartel a sans surprise aucune décidé de maintenir son niveau de production, en dépit des appels des pays consommateurs à pomper davantage de pétrole pour endiguer l'envolée des prix.
Les treize Etat membres du cartel produisent quelque 32 millions de barils par jour (mbj), soit environ 40 % de la production mondiale de brut.
L’OPEP ne devrait pas se réunir avant septembre désormais.
Outre-Atlantique, les stocks de produits de pétrole brut ont diminué de 3,1 millions de barils. Les réserves de produits distillés ont baissé de 2,4 millions de barils.
L’euro a atteint un nouveau record face au billet vert, se hissant jusqu’à 1,53 dollar vers 16H20 GMT. La monnaie unique dépasse ainsi son précédent sommet historique de 1,5274 dollar qu’elle avait établi lundi.
La devise européenne ne cesse de voler de record en record. Elle a franchi le 26 février la barre symbolique de 1,50 dollar pour la première fois depuis son lancement en 1999 et a poursuivi son ascension les jours suivants.
Plombé par un flot continu d’indicateurs médiocres et la perspective d’une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), le dollar, lui, enchaîne depuis plusieurs mois les plus bas face à l’euro qui bénéficie, pour sa part, de l’inflexibilité de la Banque centrale européenne (BCE).
