La Bourse de Paris a ouvert en très forte baisse lundi, l'indice CAC 40 lâchant 2,62% dans le sillage des marchés américains et asiatiques et descendant sous la barre psychologique des 4.500 points, pour la première fois depuis le 16 novembre 2005.
A 09H10 (08H10 GMT), l'indice parisien vedette dégringolait de 120,20 points à 4.471,95 points, portant à plus de 20% sa baisse depuis le début de l'année, amplitude fréquemment considérée par les spécialistes comme témoignant d'un krach.
Confrontée depuis des semaines à une cascade de mauvaises nouvelles sur le secteur financier, la place parisienne pâtissait de surcroît du sauvetage en catastrophe de la banque Bear Stearns, de la nouvelle intervention en urgence de la Réserve fédérale américaine, et des records de l'euro et du pétrole.
L'ancien président de la Fed, Alan Greenspan, est venu à son tour nourrir le pessimisme des investisseurs en affirmant dans le Financial Times que la crise actuelle pourrait être « la plus grave » depuis la Seconde Guerre mondiale.
Vendredi, les marchés actions américains ont fini en forte baisse, plombés par les valeurs financières. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 1,6% à 11 951,09 points, tandis que le Nasdaq a cédé 2,26% à 2 212,49 points.
Le prix du pétrole a atteint un nouveau record à 111,80 dollars le baril lundi dans les échanges électroniques en Asie, alors que l'écroulement du billet vert entraîne un mouvement de capitaux sur les marchés des matières premières.
Aujourd’hui, les investisseurs seront attentifs à la publication de l’indice Empire State de la Fed de New York en mars et de la production industrielle en février aux Etats-Unis.
