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BNP Paribas : pas de projet de rachat de la Société Générale

Article du 19/03/2008
BNP Paribas a annoncé mercredi qu'elle n'envisageait plus de racheter la Société Générale, cette dernière ayant rappelé sa volonté de rester indépendante après l'affaire Kerviel et alors que la crise financière rend tout projet de rachat plus incertain.
« Compte tenu de rumeurs persistantes, BNP Paribas précise qu'il a cessé d'étudier le dossier d'un éventuel rapprochement avec la Société Générale », a indiqué la banque française dans un communiqué.
La banque, qui apparaît plus forte que jamais après avoir réalisé en 2007 un bénéfice record de 7,8 milliards d'euros, estime que « les conditions permettant de réaliser une opération créatrice de valeur pour ses actionnaires ne sont pas réunies ».
Par cette annonce, BNP Paribas se ferme la porte d'une opération de rachat sur sa concurrente durant les six prochains mois, comme le stipule la réglementation boursière.
Cette décision a été saluée par les investisseurs. Le titre BNP Paribas bondissait de plus de 6% mercredi à l'ouverture de la Bourse de Paris. Le cours de la Société Générale, qui s'est refusée à tout commentaire, perdait en revanche plus de 4%.
« BNP Paribas est parmi les quatre banques les plus solides du monde, elle a plutôt intérêt à valoriser ses atouts qu'à se lancer dans des choses hasardeuses », a confié à l'AFP une source proche du dossier.
« La crise accroît le manque de visibilité. Tous les calculs deviennent un peu vains », a précisé la même source, soulignant en outre que la Société Générale avait rappelé récemment sa volonté de rester indépendante, après le succès de son augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros.
Un projet de rachat amical étant actuellement impossible, BNP Paribas, qui privilégiait cette option, a donc préféré jeter l'éponge.
La banque met ainsi fin à près de deux mois de spéculations. Après l'annonce fin janvier de la perte de 4,9 milliards d'euros de la Société Générale, dues à des opérations non-autorisées du trader Jérôme Kerviel, les rumeurs de rachat s'étaient multipliées.
BNP Paribas avait reconnu le 31 janvier qu'elle travaillait à un rachat de sa rivale, un scénario qui avait clairement les faveurs du gouvernement français, hostile à un raid étranger.
Le plupart des autres candidats potentiels avaient démenti tout intérêt au cours des dernières semaines: les banques allemandes Commerzbank et Deutsche Bank, les italiennes Intesa Sanpaolo et Unicredit, le premier groupe bancaire espagnol Santander. Et même la Banque Postale.
Le Crédit Agricole reste désormais le seul établissement à avoir exprimé un intérêt pour la banque. Son directeur général, Georges Pauget, avait affirmé début mars que sa banque ne resterait pas « indifférente » si la Société Générale était la cible d'une offre d'achat.
La Société Générale, dont le titre a perdu près de 27% depuis janvier, a procédé à une augmentation de capital d'un montant de 5,5 milliards d'euros. Le succès de cette opération devait lui permettre de continuer à tracer seule sa route, comme le défend avec force son PDG Daniel Bouton.
« Le succès rencontré dans cette opération permettra à la Société Générale de poursuivre son développement dans les métiers et régions à potentiel », s'était alors félicitée la banque.

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