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Eiffage : Coup de théâtre dans l’actionnariat avec le départ de Sacyr

Article du 09/04/2008

Mnemo : FGR



Coup de théâtre pour Eiffage. Un de ses actionnaires, Sacyr Vallehermoso, vient d’annoncer qu’il liquidait sa part dans le capital du français. Le groupe espagnol de BTP aurait négocié la vente de sa part de 33,32 % dans Eiffage pour de 1,96 milliard d’euros. La cession sera faite à « des investisseurs institutionnels français ayant reçu l’agrément d’Eiffage, au prix de 63 euros par action », écrit le groupe espagnol dans un communiqué boursier. Parmi les investisseurs institutionnels se trouvent la Caisse des Dépôts (déjà actionnaire), CNP Assurances, AGF, Axa, BNP Paribas et Groupama, selon l’agence espagnole Europa Press.
Sacyr avait acheté des actions Eiffage au cours des derniers jours de 2005 et des premiers mois de 2006, à un prix moyen de 62 euros. Il ne fera donc que peu de plus-values sur leur revente.
Cette décision soudaine intervient alors que l’espagnol a tenté pendant deux ans de s'installer durablement dans le capital d’Eiffage. Mais la tâche ne lui a jamais été facilitée : affrontements, notamment judiciaires, et manoeuvres (y compris diplomatiques) ont été légion. Au final, le départ de Sacyr Vallehermoso était prévisible. D’autant plus qu’un récent arrêt de la cour d’appel de Paris lui a donné raison : il n’était plus obligé de lancer une OPA sur Eiffage au prix fort comme le lui enjoignait l’Autorité des Marchés Financiers. Cet arrêt jugeait en outre que l’OPE, voulue par Sacyr, n’était pas conforme, donnant donc raison aux deux parties.
Reste une procédure judiciaire en cours devant le tribunal de commerce de Nanterre qui doit décider le 6 mai si l’assemblée générale d’Eiffage du 18 avril 2007 est valide. Au cours de cette AG, la direction d’Eiffage avait privé de leurs droits de vote certains de ses actionnaires espagnols au motif qu’ils avaient agit de concert avec Sacyr. Par ailleurs, un juge parisien travaille aussi dans le cadre d’une enquête judiciaire pour « diffusion de fausses informations » et a bloqué trois comptes titres sur lesquels Sacyr détenait sa part dans Eiffage.
Ces verdicts devraient mettre un point final à l’aventure de Sacyr dans Eiffage. L’espagnol se consacrera à d’autres initiatives, conclut-il.

Francebourse.com, avec AFP

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