La recherche contre le cancer avance.
Une étude clinique américaine estime qu’un vaccin, encore expérimental, peut plus que doublé le temps de survie de patients atteints de la tumeur du cerveau la plus fréquente et aussi la plus meurtrière, le glioblastome multiple. Ce vaccin expérimental produit par la firme américaine Avant Immunotherapeutics Inc et dont le laboratoire Pfizer a acquis les droits de commercialisation, stimule le système immunitaire du corps pour attaquer la tumeur. Son administration aide les patients à vivre plus longtemps avec un glioblastome (une moyenne de 33 mois après le diagnostic contre une moyenne de 14 mois sans vaccin) et qu’il retarde le retour de la tumeur après l’ablation chirurgicale.
Le glioblastome est un cancer très agressif avec un pronostic sombre : cette tumeur tue 50 % des malades dans l’année qui suit le diagnostic et peu de patients y survivent plus de trois ans.
Autre cancer difficile à soigner, celui du poumon. La médecine peine à combattre ce cancer, en forte augmentation dans le monde et le plus meurtrier, en raison de sa complexité rendant difficile une application efficace des nouvelles thérapies prometteuses. Les thérapies ciblées, considérées comme très prometteuses, consistent à modifier des signaux cellulaires pour bloquer une fonction spécifique comme la formation de vaisseaux sanguins dont la tumeur a besoin pour se nourrir et croître. L’Avastine du laboratoire suisse Roche a été la première molécule découverte ciblant cette fonction avec succès.
De récentes découvertes en biologie moléculaire montrent que certaines molécules véhiculant des signaux agissent dans le cadre d’un réseau de modules de communication très actif dans les cellules cancéreuses. Les protéines appelées kinase sont des composants essentiels de ces réseaux et jouent un rôle important dans le développement et la progression des cancers en agissant sur des récepteurs déterminants pour la croissance, la survie et l’auto-destruction des cellules cancéreuses. Ces protéines, la cible des nouveaux traitements anti-cancéreux, agissent aussi sur le mécanisme de formation des vaisseaux par la tumeur cancéreuse.
Le mariage de la génomique et de la biologie cellulaire offre un potentiel prometteur de traitements personnalisés pour combattre efficacement le cancer du poumon et tous les autres cancers. Des chercheurs ont également annoncé des travaux sur un simple test sanguin qui pourrait détecter, dans 88 % des cas, la présence d’un cancer pulmonaire très précoce.
Le taux de survie de deux ans pour seulement 15 % des malades s’explique surtout par le fait que ce cancer est souvent détecté tardivement. Il tue 1,3 million de personnes par an dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.