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Roselyne Bachelot : franc-parler et naturel à la Santé

Article du 01/08/2007
Sa « grande gueule » lui a voulu ses heures de gloire comme ses moments le plus difficiles. Habituée des coups d’éclat verbaux, Roselyne Bachelot-Narquin s’est distinguée par ses engagements dans la lutte contre le sida, pour la contraception et le droit à l’avortement, en faveur du pacte civil de solidarité (PACS).
Des sujets qu’elle connaît bien. Docteure en Pharmacie, Roselyne Bachelot-Narquin est députée au parlement européen depuis juin 2004 et assure la vice-présidence de la Commission sur les personnes handicapées.
Ancienne députée RPR du Maine-et-Loire (1988-2002), Roselyne Bachelot est conseillère régionale (UMP) des Pays-de-la-Loire depuis 1986 et conseillère municipale d’Angers depuis 1995.
Roselyne Bachelot apparaît sur le devant de la scène politique en 1995 en tant que porte-parole de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle. Cette féministe a fait de la parité hommes-femmes son cheval de bataille. C’est d’ailleurs une des raisons qui l’ont poussé à fonder le collectif antisexiste « Chiennes de garde » et à être membre de l’Observatoire de la parité hommes-femmes de 1999 à 2002.
En 2002, Roselyne Bachelot devient membre du comité d’orientation de la campagne pour la présidentielle de 2002 et entre au bureau politique de l’UMP que Jacques Chirac vient de créer. Au sein du parti, elle est en charge des questions de société.
Au ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, elle occupe son deuxième portefeuille ministériel après celui à l’écologie et au développement durable de 2002 à 2004. Et retrouve un certain nombre de sujets familiers sur la santé. La nouvelle recrue, qui n’a pas de passé sportif, devra en outre se saisir des dossiers sur la jeunesse et les sports, qui sont échus à son ministère, un assemblage inédit pour la Ve République.
Réforme de l’hôpital, instauration de franchises forfaitaires pour les assurés, chasse aux gaspillages et aux fraudes, triplement du budget de la prévention, redressement des comptes de la branche maladie de la Sécurité Sociale, mise en place d’un plan de lutte contre les maladies neurodégénératives, lutte contre le dopage dans le sport...
Roselyne Bachelot peut compter sur le soutien et l’amitié du Premier Ministre François Fillon pour mener à bien les priorités santé prévues par le Président de la République, Nicolas Sarkozy.
Si, au ministère de la Santé, sa nomination apparaît comme légitime, aux Sports, en revanche, elle devra se faire une crédibilité. Et se défaire de son habitude à commettre des bourdes, qui n’ont d’égal que les couleurs vives de ses tailleurs. Pendant la canicule de 2003, alors ministre de l’Environnement, de l’écologie et du développement durable, Roselyne Bachelot avait manqué de discernement en conseillant aux automobilistes de « garer leur voiture à l’ombre » pour se protéger de la chaleur. La même année, autre gaffe : elle évoque l’appareillage auditif de Jacques Chirac sur une antenne de radio.
Roselyne Bachelot a publié notamment « Deux femmes au royaume des hommes » (en collaboration avec Geneviève Fraisse, 1999) et « Le Combat est une fête » (2006).

Les franchises médicales, un dossier épineux

Inciter les Français à participer à la réduction du déficit de l'assurance-maladie. C’est ce à quoi visent les quatre nouvelles franchises voulues par Nicolas Sarkozy sur les visites médicales, les examens biologiques, les achats de médicaments et l'hospitalisation.
Le27 mai dernier, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a souligné qu'elles seraient inscrites dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008, présenté en septembre par le gouvernement. Elle a évoqué un montant de 10 euros par franchise et « par foyer » tout en assurant que des « garde-fous » seraient mis en place pour permettre l'accès aux soins des plus défavorisés.
Dans un premier temps, le Haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, avait jugé que l'instauration de franchises n'était « pas une bonne mesure », avant de se dire « rassuré » par l'assurance que les « personnes en difficulté » seraient prises en compte.
Aujourd'hui deux franchises existent déjà : 1 euro est retenu sur chaque consultation médicale, et un forfait de 18 euros est prélevé pour les actes médicaux lourds.
Mais l’instauration de quatre nouvelles franchises non remboursables sur les soins de santé ne plaît pas à tout le monde. 61% des Français estiment que ce serait « plutôt une mauvaise chose », selon un sondage CSA publié par le Parisien lundi 28 mai. Ils sont 34% à penser que cette proposition est « plutôt une bonne chose », et 5% à ne pas se prononcer.
Les insatisfaits sont plus nombreux chez les employés (65%), les ouvriers, chômeurs (69%) et les professions intermédiaires (72%) que chez les cadres et professions libérales (55%).
En 2006, le déficit de l'assurance-maladie a atteint 5,9 milliards d'euros, soit une réduction de 2,1 milliards d'euros par rapport à 2005.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet et Manuelle Tilly, avec AFP

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