Liban : le gouvernement prend le dessus sur les extrémistes du Fatah al-Islam
Article du 22/06/2007
Après près de cinq semaines d’affrontements au Nord et au Sud du pays, le gouvernement libanais vient d’annoncer sa victoire sur le Fatah al-Islam et par là même - bonne nouvelle pour les milliers de réfugiés palestiniens de cette région - la fin des opérations militaires engagées à Nahr el Bared.
Les affrontements entre l’armée libanaise et le groupuscule d’extrémistes se réclamant de la mouvance d’Al Qaïda ont fait au moins 166 morts - 76 militaires, une soixantaine d'activistes et une trentaine de civils. Ces combats sont les plus meurtriers au Liban depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).
Le ministre de la Défense, Elias al Mourr a précisé sur la chaîne de télévision LBC que l’armée gouvernementale avait détruit toutes les positions occupées par les hommes du Fatah al Islam.
Quelques militants du Fatah al Islam dont leur chef Chaker al Abssi se seraient cependant retranchés dans des zones civiles situées en plein coeur du camp. Ce dernier a subi de sérieux dommages du fait des combats et si la majeure partie des 40 000 habitants du camp de Nahr al Bared a fui, il resterait tout de même encore quelque 2 000 civils palestiniens.
Le gouvernement libanais voit derrière la résistance du groupuscule extrémiste la main de la Syrie. Basé en Syrie, le Fatah al-Islam est un groupuscule extrémiste palestinien - qui emploie également d’autres nationalités arabes et des anciens combattants en Irak -, émanation du prosyrien Fatah-Intifada, qui fit sécession du Fatah de Yasser Arafat au début des années 1980 et opposé au Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Le mouvement dit partager les analyses d’Al Qaïda, sans pour autant entretenir de liens opérationnels avec la nébuleuse dont Oussama ben Laden. Son leader, Chaker al-Absi, est recherché dans trois pays depuis sa libération en Syrie.
