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France Télécom : l'Etat vendrait 5 à 7 % du capital

Article du 25/06/2007

Mnemo : FTE

Signe des temps et de la conjoncture politique : le gouvernement Fillon vient d’annoncer que l’Etat mènerait une nouvelle étape dans son désengagement progressif de France Telecom.
En se délestant de 5 % du capital environ de l’opérateur de télécommunications, l’Etat français souhaite non seulement affirmer sa politique économique et mettre la main sur une enveloppe financière nouvelle.
En effet, selon les explications de Christine Lagarde, récemment promue à Bercy, cette cession concerne quelque 130 millions d’actions France Télécom détenues directement par l’État. Ce nombre pourra « être porté au plus à 180 millions de titres » selon la demande (soit entre 5 et 7 % du capital de France Télécom), a ajouté Bercy.
L’opération prendra « la forme d’un placement institutionnel accéléré » et déjà une partie de la somme aurait été placée auprès des banques. De fait, ce sont les établissements financiers qui devront dire quelle quantité d’actions ils veulent acheter et à quel prix, avant de les proposer aux investisseurs.
Soit au final de 2,7 à 3,8 milliards d’euros au vu de la capitalisation actuelle de l’opérateur téléphonique français. Le titre France Télécom, société privatisée en septembre 2004, a gagné plus de 26 % au cours des douze derniers mois.
Au terme de ce placement, selon le nombre de titres cédés, l'État continuera de détenir « directement et indirectement (...) entre 25,5 % et 27,4 % du capital de France Télécom ». « Il entend demeurer un actionnaire significatif au capital de l'entreprise à moyen terme », indique le texte du ministère de l’Economie.
La dernière cession par l’Etat français d’actions France Télécom date de juin 2005. Elle portait sur 6,2 % du capital et avait rapporté 3,4 milliards d’euros.
Le produit de la vente sera intégralement affecté au désendettement de l’État et des administrations publiques, comme le précise la loi. La dette publique française s'établissait fin 2006 à 1 142 milliards d’euros. Cet apport issu de France Télécom serait donc le bienvenu même s’il ne résoudra pas entièrement le problème de la dette, loin de là.
Enfin, Bercy a précisé qu’ « une offre spécifique sera ultérieurement proposée par l’Etat aux salariés et aux anciens salariés de l’entreprise ». Selon le site internet de France Télécom, les salariés détiennent actuellement 3,5 % du capital du groupe, les pouvoirs publics 32,5 %, le flottant représentant ainsi 64 %.

Un mouvement plus large de privatisations partielles

L’Etat français détient des participations plus ou moins importantes dans au moins une dizaine de sociétés cotées. Outre France Telecom, EDF serait sur la sellette. L’électricien qui bataille avec le groupe pétrolier Total pour la première place en terme de capitalisation au CAC 40 pourrait faire également l’objet d’une cession de la part de l’Etat. Ce dernier détient encore plus de 87 % d’EDF.
« La participation de l’Etat, qui représente 87 %, n’a pas vocation à diminuer significativement », expliquait dimanche Christine Lagarde dans un entretien au Journal du Dimanche. Pour cette entreprise, l’Etat pourrait être tenté d’augmenter la part du flottant. Pour le moment, 13 % du capital d’EDF ont été mis en Bourse, alors que la loi autorise l’État à descendre jusqu’à 70 %. Ce qui permettrait, au cours actuel, de faire entrer près de 24 milliards d’euros dans les caisses.
L’Etat français détient en outre 79,78% de Gaz de France et 68,39 d’Aéroports de Paris.
Son portefeuille de participations cotées était évalué à 192,264 milliards d’euros vendredi soir, selon le site internet de l’Agence des participations de l’Etat (APE).

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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