France Bourse
Abonnez-vous

France Télécom : la vente de 5 % du capital rapporte 2,65 milliards d’euros à l’Etat

Article du 26/06/2007

Mnemo : FTE


5 % du capital de France Télécom. Soit quelque 130 millions de titres cédés à un prix par action de 20,40 euros (dans le bas de la fourchette). Soit une somme finale de 2,65 milliards d’euros.
Aussitôt annoncé, aussitôt fait. L’annonce de la cession de la part de l’Etat de 5 % du capital de France Télécom a fait hier dimanche et hier la Une des journaux. Et dès hier soir, Christine Lagarde, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, faisait les comptes.
L’opération a été pour le moins rapide et surprenante – certains syndicats de France Télécom ont dénoncé la « vente des bijoux de famille » pour contribuer « au financement des cadeaux qui vont être faits au patronat ». Il aura fallu moins de 24 heures à l’Etat pour la boucler. Toutefois, l’Etat avait annoncé la possibilité d’étendre cette cession de titres jusqu’à 180 millions d’actions, soit 7 % du capital. Mais la demande n’a semble-t-il pas suivi. L’opération a pris « la forme d’un placement institutionnel accéléré ». De fait, ce sont les établissements financiers qui ont dit quelle quantité d’actions ils voulaient acheter et à quel prix, avant de les proposer aux investisseurs.
En se délestant d’une partie du capital de l’opérateur de télécommunications, l’Etat français souhaitait non seulement affirmer sa politique économique et mettre la main sur une enveloppe financière nouvelle. Le montant de cette cession sera « intégralement affecté au désendettement de l’Etat et des administrations publiques », précise Christine Lagarde, dans un communiqué diffusé ce matin.
La dette publique française s'établissait fin 2006 à 1 142 milliards d’euros, soit 63,7% du PIB. Cet apport issu de France Télécom est donc le bienvenu même s’il ne résoudra pas entièrement le problème de la dette, loin de là.
Enfin, à l’issue de cette opération, l’Etat détiendra ainsi, directement et indirectement via l’ERAP, 27,4 % du capital de France Télécom. L’ERAP est un établissement public à caractère industriel et commercial. Il a pour objet social de prendre, à la demande de l’Etat, des participations dans des entreprises des secteurs de l’énergie, de la pharmacie et des télécommunications.
Dimanche soir, Christine Lagarde avait souligné que l’Etat entendait « demeurer un actionnaire significatif au capital de France Télécom à moyen terme », ajoutant qu’une offre spécifique serait ultérieurement proposée, comme le prévoit la loi, aux salariés et anciens salariés de l’entreprise.
Le titre France Télécom, société privatisée en septembre 2004, a gagné plus de 26 % au cours des douze derniers mois. La dernière cession par l’Etat français d’actions France Télécom date de juin 2005. Elle portait sur 6,2 % du capital et avait rapporté 3,4 milliards d’euros.

Un mouvement plus large de privatisations partielles

L’Etat français détient des participations plus ou moins importantes dans au moins une dizaine de sociétés cotées. Outre France Telecom, EDF serait sur la sellette. L’électricien qui bataille avec le groupe pétrolier Total pour la première place en terme de capitalisation au CAC 40 pourrait faire également l’objet d’une cession de la part de l’Etat. Ce dernier détient encore plus de 87 % d’EDF.
« La participation de l’Etat, qui représente 87 %, n’a pas vocation à diminuer significativement », expliquait dimanche Christine Lagarde dans un entretien au Journal du Dimanche. Pour cette entreprise, l’Etat pourrait être tenté d’augmenter la part du flottant. Pour le moment, 13 % du capital d’EDF ont été mis en Bourse, alors que la loi autorise l’État à descendre jusqu’à 70 %. Ce qui permettrait, au cours actuel, de faire entrer près de 24 milliards d’euros dans les caisses.
A Bercy on parle d’une éventuelle cession de 5 % du capital d’EDF à l’automne prochain qui rapporterait 7 milliards d’euros.
L’Etat français détient en outre 79,78% de Gaz de France et 68,39 d’Aéroports de Paris.
Son portefeuille de participations cotées était évalué à 192,264 milliards d’euros vendredi soir, selon le site internet de l’Agence des participations de l’Etat (APE).
Le budget 2007 table sur un montant de privatisations compris entre 5 et 10 milliards d’euros. Il reste donc à faire en 2007 pour atteindre cet objectif fixé par le gouvernement Villepin. Sous les deux dernières années de la présidence Chirac, Thierry Breton aux manettes de l’Economie avait cédé pour près de 17 milliards d’actifs.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet

Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Recommandation
Suivi de recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales