Avec 0,5g/l autorisé au volant, les Français doivent se limiter à un verre d’alcool. Robert Namias, le président du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), semble estimer que c’est encore trop. Selon un article d’Auto Plus de lundi, ce dernier compte en effet proposer que le taux soit abaissé à 0,2g/l lors d’une prochaine réunion.
« Non. Nettement non », a aujourd’hui déclaré sur RTL le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau.
« Aujourd'hui, le seuil de 0,5 gramme paraît de bon sens. Le vrai problème, ce sont les gens qui vont très loin dans l'alcool. C'est les jeunes le samedi soir. C'est le mélange d'alcool et de cannabis. (...) », a-t-il expliqué. « Il faut renforcer les moyens de nos forces sur le terrain. Il faut procéder parallèlement à des contrôles salivaires pour le cannabis ».
Aussi, pour l’heure, la priorité est avant tout de faire respecter le taux de 0,5 g/l. Et l’ « autocontrôle » pourrait y aider. Dominique Bussereau a en effet estimé qu'il en fallait davantage, notamment grâce à un appareil intégré sur le tableau de bord des voitures à côté du GPS et de la radio. « Peut-être un petit détecteur qui permette à chacun quand on monte dans sa voiture de faire le point, qui est un objet peu coûteux et peu compliqué à intégrer sur les tableaux de bord, serait de la part des constructeurs une bonne initiative », a déclaré le secrétaire d'Etat aux Transports.
L’alcool continue d’être responsable d’environ 30% des accidents mortels. Après avoir augmenter les quatre premiers mois de l’année, le nombre de tués sur les routes de France a baissé de 9,4% en mai par rapport à 2006.
Aucune amnistie
Pourtant en matière de sécurité routière, Nicolas Sarkozy est connu pour sa tolérance zéro.
Il est d’ailleurs le premier président de la République a refusé la traditionnelle amnistie présidentielle du 14 juillet. Les Français peuvent même signer une pétition pour obtenir un effacement des sanctions pour infraction aux règles de stationnement, rien n’y fait. « Le président de la République a été très clair : il n'y aura pas d'amnistie qui dépasserait l'habitude républicaine. Et dans la tradition républicaine, il n'y a pas les PV de stationnement. Non, il n'y aura pas d'amnistie sur toutes les infractions routières », a déclaré ce mercredi Dominique Bussereau sur RTL.
