Hier mardi 31 juillet, midi. C’était la date limite de dépôt des candidatures à la quatrième licence de téléphonie mobile de troisième génération (UMTS) auprès de l'Autorité de régulation des télécoms (l'Arcep). Iliad, la maison mère de Free, a déposé hier son dossier.
Le fournisseur d’accès internet estime qu’ « il existe aujourd'hui des conditions macroéconomiques favorables à l'entrée d'un quatrième opérateur », a indiqué le directeur général d’Iliad, Maxime Lombardini, dans une interview accordée aux Echos. Mais Free a posé ses conditions. « Nous souhaitons que le paiement de la licence, soit 619 millions d'euros, soit échelonné dans le temps », explique Maxime Lombardini. « Nous avons redit notre attachement aux fréquences de la bande 900 mégahertz, qui permettent de couvrir le territoire de façon efficace, ajoute-t-il. Enfin, nous demandons l'appui de l'Autorité de régulations des télécoms (Arcep) pour que nous puissions utiliser le réseau des trois opérateurs existants dans des conditions économiques viables ».
Être seul candidat pourrait permettre à Iliad de mieux négocier avec le régulateur et l'État. Et si les conditions proposées ne lui conviennent pas, Free pourra refuser la licence jusqu’au jour de la signature. Mais le fournisseur d’accès internet ne veut pas laisser aux trois opérateurs mobiles, Orange, SFR et Bouygues Telecom, la possibilité de récupérer les fréquences qui n'auraient pas trouvé preneur.
La société chiffre le projet « entre 1,8 et 1,9 milliard d'euros ». Un financement possible « par le faible endettement du groupe et la génération de cash-flow à venir ». « Selon nos calculs, nous n'avons besoin que d'une faible part de marché dans le mobile pour atteindre le point mort », explique le DG d’Iliad aux Echos.
Free veut répliquer dans le mobile ce qu’il a fait dans l’Internet et proposer aux consommateurs « des offres simples, accessibles, innovantes et sans engagement de longue durée ». Mais patience, car s’il obtient la licence, le fournisseur d’accès internet n’arrivera sur le marché que dans trois ans !
