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Grandes fortunes : L’homme le plus riche du monde se cherche des occupations

Article du 08/08/2007
Il est l’homme le plus riche de la planète devant Bill Gates et Georges Soros. Mais il s’ennuie un peu le mexicain Carlos Slim. Atteint de la drôle de maladie des milliardaires, il veut désormais faire autre chose que simplement gagner de l’argent.
« La famille d’abord », car être riche « n’est pas inconciliable avec la vie personnelle et la famille », dit-il, cigare cubain à la bouche, à ses invités à déjeuner au siège du fleuron financier du groupe, Inbursa, sous le regard de tableaux de Renoir, El Greco et autres grands maîtres de sa collection personnelle.
A 67 ans, « je devrais être à la retraite », ajoute-t-il sous forme de boutade, mêle s’il est vrai qu’il prend progressivement du recul et délègue de plus en plus à ses trois fils, Carlos, Marco Antonio et Patricio, la direction de son empire économique.
Carlos Slim a construit sa fortune sur les téléphones en Amérique latine, lui dont le père, immigré libanais maronite, est venu au Mexique au début du XXe siècle.
La fortune de Carlos Slim a fait un bond considérable au cours des deux dernières années, pour atteindre 67,8 milliards de dollars fin juin 2007, selon un site internet mexicain reconnu pour ses informations et analyses économiques et financières. Bill Gates ne possèderait que 59,2 milliards de dollars.
Aujourd’hui, le Mexicain souhaite se fixer de nouveaux défis : une action sociale et un intérêt pour l’industrie pétrolière. Le nouveau grand projet de la fondation Telmex (sa compagnie de téléphonie fixe au Mexique) déjà active dans les domaines de la santé, du sport et de la culture, où elle dépense des centaines de millions de dollars, s’appelle « l’éducation digitale ».
Carlos Slim veut distribuer cette année 250 000 ordinateurs portables aux enfants pauvres du Mexique et d’Amérique centrale pour un investissement en 2007 de 70 millions de dollars. Encore plus en 2008 et encore plus en 2009, promet-il. Il explique qu’il ne faut « pas donner, mais résoudre » avec l’éducation au centre de la solution.
Côté diversification industrielle, « l’énergie m’intéresse énormément », dit-il, au moment où la société nationale des pétroles mexicains PEMEX, voit sa production baisser et n’arrive pas à investir suffisamment pour exploiter de nouveaux gisements en eaux profondes dans le Golfe du Mexique. Carlos Slim penche en faveur d’un statut d’entreprise d’Etat pour PEMEX alors que ce débat est quasi-tabou au Mexique - 6e producteur mondial.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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