Chiens dangereux : La polémique sur la détention de chiens de combat aiguisée à nouveau
Article du 27/08/2007
La mort de la fillette de 18 mois mordue au visage le 19 août à Epernay par un chien de race American Staffordshire relance la polémique sur la détention de chiens de combat.
La ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a fait part de ses condoléances à la famille et convoqué une « réunion de travail » dans la journée afin « d’évaluer l’application de la législation » et « d’envisager les mesures nécessaires pour prévenir de tels drame ».
Le drame s’était déroulé au domicile de la fillette, dans la Marne, qui avait été brusquement mordue au visage par un chien de race American staffordshire terrier alors qu’elle ne jouait pas avec lui. Sa mère gardait pendant quelques heures l'animal, qui appartenait au compagnon de sa soeur.
Depuis 1989, 28 personnes ont tuées par des chiens, la plupart des victimes étant des enfants ou des personnes âgées. Amenant une renforcement de la législation en janvier 1999 de manière à encadrer la possession de chiens jugés dangereux et créant deux catégories. Les chiens d’attaque du type pit-bull doivent obligatoirement être stérilisés. Le commerce et la détention des chiens de garde et de défense du type rottweiller devaient être très encadrés.
L’American staffordshire terrier est un chien de combat, né du croisement du bouledogue et du terrier. Il s’agit d'un chien de catégorie 2, dont la possession demande une déclaration à la mairie et une assurance.
Le Premier ministre François Fillon a appelé, hier soir sur TF1, à « des réglementations beaucoup plus sévères parce qu’il n’y a pas de raison de laisser courir des risques à des enfants, à des personnes, simplement pour faire plaisir à des gens qui veulent entretenir des chiens qui n’ont pas leur place dans la société, dans la ville ».
