Pétrole : l’Irak, une voix dissonante au sein de l’OPEP
Article du 10/09/2007
Alors que le cartel pétrolier doit se réunir demain à Vienne et que l’on attend un statu quo sur sa production pétrolière, l’Irak est une voix dissonante parmi les membres
Malgré la guerre civile qui déstabilise le pays, l’Irak ambitionne de porter sa production de pétrole à 3 millions de barils par jour (mbj) en 2008, à 3,5 mbj fin 2009 puis à 6 mbj d’ici à dans dix ans, a déclaré samedi le ministre du Pétrole irakien Hussein Chahristani, lors de la conférence « Iraq Petroleum 2007 ».
Atteindre ces objectifs nécessiterait une amélioration des infrastructures pétrolières en construisant un nouvel oléoduc dans l’Est et des oléoducs pour l’exportation via les pays voisins, ainsi que de nouveaux terminaux pétroliers au sud de celui qui existe actuellement à Bassorah (Sud), a-t-il précisé.
Or, le secteur pétrolier irakien souffre de plusieurs décennies de sous-investissement, lié notamment à l’impact de 13 années de sanctions de l’ONU appliquées à partir de la crise du Golfe (1990-1991). L’industrie pétrolière irakienne doit en outre composer avec l’insécurité qui mine le pays depuis l’intervention militaire étrangère de 2003.
Et, alors que les troupes britanniques doivent se retirer de Bassorah, le ministre estime que ce changement militaire n’affecterait pas la sécurité des infrastructures pétrolières de la région.