France : Bruxelles table sur 1,9% de croissance en 2007
Article du 11/09/2007
D’un côté, il y a le gouvernement français et la ministre de l’Economie Christine Lagarde qui estiment à 2,25% la croissance française pour 2007 et n’en démordent pas. De l’autre, il y a l’OCDE qui, au regard de l’actualité et du retard français devant la reprise des autres pays européens, a révisé ses estimations à la baisse et a évoqué le 5 septembre un chiffre de croissance de 1,8 %. Aujourd’hui, la Commission européenne se range du côté des moins optimistes, en prévoyant, dans la deuxième économie de la zone euro, une croissance de 1,9%, contre 2,4% en mai. Une prévision à la baisse qui prévaut pour l’ensemble de la zone euro. Bruxelles table en effet, pour l'ensemble des treize pays de la zone euro, à 2,5%, contre 2,6% auparavant.
« Des fondamentaux solides et un contexte mondial encore favorable devraient continuer à soutenir la croissance européenne. Néanmoins, la turbulence récente sur les marchés a clairement accentué les risques qui pèsent sur la croissance », a souligné la Commission dans ses prévisions économiques intermédiaires.
La France est celui des sept plus grands pays de l'Union européenne dont la prévision de croissance est la plus fortement abaissée par la Commission. Une mauvaise nouvelle de plus pour le gouvernement français.
qui table sur une croissance comprise dans une fourchette de 2 à 2,5% en 2007, malgré un rythme plus faible que prévu (+0,3%) au deuxième trimestre. Et compte sur un maintien de l'activité à un niveau soutenu pour compenser les baisses de recettes attendues du fait des réductions d'impôt promises.
En comparaison, pour l'Allemagne, première économie de la zone euro, la Commission n'a que légèrement revu à la baisse sa prévision de croissance. Elle prévoit encore 2,4%, contre 2,5% auparavant et une inflation de 2,1% (contre 1,9%).
Pour l'Italie et l'Espagne, la Commission a maintenu ses projections de croissance, respectivement à 1,9% et 3,7%. L'inflation devrait rester à 1,9% pour l'Italie et être de 2,5% pour l'Espagne (contre 2,4% avant).
La Commission a par ailleurs légèrement relevé sa prévision d'inflation pour la zone euro, à 2,0%, contre 1,9% précédemment, en raison de « l'augmentation des prix des produits de base ». Le seuil de 2% correspond à la limite maximale tolérée sur le moyen terme par la Banque centrale européenne (BCE) qui fixe les taux d'intérêt directeurs en zone euro.
En revanche, la Commission a maintenu sa prévision d'inflation à 2,2% pour l'ensemble de l'UE.
