Près de 30 combattants islamistes supposés proches des talibans et d'Al-Qaïda ont été tués et neuf soldats du corps des gardes-frontière blessés dans de nouveaux combats dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières avec l'Afghanistan, a annoncé l'armée.
Ces affrontements interviennent au lendemain de bombardements intensifs qui avaient déjà fait près de 40 morts dans les rangs des islamistes non loin de là selon l'armée. Les Waziristan du Nord et du Sud sont au coeur des zones tribales où Washington estime qu'Al-Qaïda et les talibans afghans ont reconstitué leurs forces depuis les attentats du 11 Septembre 2001 aux Etats-Unis et six ans après qu'une coalition emmenée par l'armée américaine eut chassé les talibans du pouvoir en Afghanistan, où les leaders d'Al-Qaïda, dont Oussama Ben Laden, étaient leurs hôtes.
La confrontation entre les militants fondamentalistes, pakistanais ou étrangers, et le pouvoir du président Pervez Musharraf, allié-clé de Washington dans sa "guerre contre le terrorisme", s'est intensifiée depuis deux mois, faisant près de 250 morts.
Les attentats-suicides, surtout dans le nord-ouest, se sont enchaînés depuis le siège puis l'assaut par l'armée, les 10 et 11 juillet, de la Mosquée rouge d'Islamabad, un sanctuaire des militants islamistes qui défiaient depuis longtemps les autorités en plein coeur de la capitale.
Une centaine de ces radicaux, lourdement armés et retranchés dans la mosquée, avaient été tués dans l'assaut. Dès le lendemain, les leaders intégristes pakistanais, mais aussi le numéro 2 d'Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, juraient de les venger et d'abattre le régime militaire du président Pervez Musharraf.
