L’affirmation de la sentence de la justice libyenne à l’encontre de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien, dans une affaire de sang contaminé, a soulevé de vives réactions à l’internationale.
La justice de Tripoli vient en effet, selon la radio France Info, de confirmer la peine de mort des six personnels médicaux, emprisonnés depuis 7 ans. L’affaire remonte à 1999 quand 426 enfants avaient été contaminés par le virus du Sida dans l’hôpital national de Beghazy, la deuxième ville du pays. A cette époque cinq infirmières originaires de Bulgarie et un médecin palestinien étaient venus renforcer les équipes médicales de l’hôpital, témoignant à l’époque des mauvaises conditions d’hygiène du lieu. Depuis 53 enfants sont décédés du virus du Sida.
En 2004, la justice libyenne avait déjà condamné ces six personnes à la peine capitale pour avoir inoculé délibérément le virus. Aujourd’hui, le dernier recours est de faire appel à la Cour Suprême libyenne. C’est sans compter sur les réactions internationales qu’a soulevé la sentence. L’Union européenne a condamné cette décision, la Bulgarie, futur membre de l’UE au 1er janvier prochain, également. Tripoli réclame à Sofia le versement de 10 millions d’euros à chaque famille d’enfant contaminé. La Palestine a également réagi. D’autres ONG, comme Amnesty International, ont également fait part de leur désaveu.
La politisation de cette affaire devrait compliquer la tache du leader libyen Mouammar Kadhafi qui tente de renouer des relations diplomatiques avec les pays occidentaux.