Apple : Steve Jobs menacé par la justice pour une affaire de stock options
Article du 29/12/2006
Le fondateur du groupe Apple sur la sellette. Steve Jobs est soupçonné d’avoir reçu en 2001 7,5 millions de stock options sans l’autorisation du conseil d’administration d’Apple. Les documents censés prouver l’aval du conseil auraient été falsifiés ultérieurement, selon le Financial Times. Il pourrait être poursuivi pénalement même si, pour l’heure, la révélation de cette falsification ne prouve pas que Steve Jobs ait personnellement commis de délit ou en ait été à l’origine. Par ailleurs, il aurait restitué ces stock options par la suite sans en avoir profité.
Toujours est-il qu’Apple se retrouve sur le devant de la scène d’une bien mauvaise manière. Le groupe était plutôt habitué aux jolis coups, comme avec le lancement de l’iPod. Le titre Apple a perdu 0,80 % à 80,87 dollars hier. Mais ce scandale n’est pas un cas isolé dans les entreprises de haute technologie de la Silicon Valley. La pratique : octroyer des stock options les jours où les cours des actions étaient particulièrement bas afin d’augmenter la valeur des plus-values sans que les actionnaires le sachent. Plusieurs grands dirigeants en ont fait les frais, comme ceux de McAffee ou Mercury Interactive.
Si Steve Jobs venait à être poursuivi, il devrait démissionner du groupe qu’il a fondé, remettant ainsi sérieusement en cause l’existence d’Apple.