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Trader et investisseur : les horizons de temps

Article du 26/09/2017
La question du temps est récurrente en bourse, aussi bien pour l'investisseur que pour le trader. Aussi, tout intervenant sur les marchés boursiers va devoir avant toute chose définir son horizon de temps.
Nous sommes dans un monde où les gens sont de plus en plus avides de gains rapides car rapidité rime avec facilité. Les méthodes de trading qui permettent de déboucler ses positions avec une grande rapidité rencontrent beaucoup de succès, tant en librairies que sur internet que par conférences.

Aussi est-il important de définir les différents horizons de temps.
L'horizon de temps du trader n'est pas celui de l'investisseur.
Les deux se croisent néanmoins dans ce qu'on peut nommer le court terme ou encore "core trading".

Au niveau des horizons de temps du trader, on distingue :


-Le day trading
Principe de base du day trading : dormir sur ses deux oreilles en sachant qu’à la clôture de la bourse, on n’a plus aucune position en cours de validité. Autrement dit, le day trader ouvre ses positions après l’ouverture de la bourse et les ferme avant la clôture. Sur la bourse de Paris, cela revient à les ouvrir après 9h et à les clôturer avant 17h30. Le day -trader ne garde jamais une position après la clôture. Ainsi, les évènements économiques, politiques ou autres qui surviennent le soir épargneront son portefeuille, qu’ils soient bons ou mauvais ! A la fin de la journée, le day trader fait le bilan de sa journée. Son objectif n’est pas d’aligner les bonnes journées, mais de faire en sorte qu’en fin de mois, il y a eu plus de bonnes que de mauvaises journées.
L’avantage de ce type de méhtode est de pouvoir dormir tranquille. Les inconvénients sont nombreux : le trader aura l’obligation de tout clôturer chaque jour, même si les pertes sont conséquentes ; par ailleurs, le day trading demande une grande concentration à chaque instant et requiert aussi de disposer d’un grand capital temps. Car même en plaçant des stops ou des ordres à déclenchement prévu à l’avance, il faut tout de même tout surveiller en permanence. Le day-trading s’avère incompatible avec une activité professionnelle normale menée pendant les horaires de bureau. A la rigueur, il pourrait être compatible avec une activité d’artiste ou de consultant qui se ferait en dehors de ces plages horaires.

-Le swing trading
Contrairement au day tradig, le swing trading permet de garder ses positions après la clôture. En général on tient ainsi une position pendant une durée de 2 jours minimum, et cela peut aller jusqu’à quelques semaines, mais dans les cas les plus courants, les positions ne dépassent pas 5 jours. Sur une position, un swing trader prévoit généralement de meilleures performance qu'un day-trader mais il doit aussi accepter l’idée d'avoir des pertes plus élevées du fait de garder les positions après la clôture. En effet, les résultats d’entreprises, les évènements macro-économiques tombent souvent en dehors de la séance boursière.
Pour pratiquer le swing trading il convient de se positionner sur des tendances de démarrage (à la hausse ou à la baisse) assez fortes afin de réaliser ses objectifs, et d’éviter toutes les périodes où l’incertitude est très élevée.
Le swing trading demande moins d’attention permanente que le day-trading, mais sans doute plus d’investissement, nerveux et intellectuel le soir, après la clôture (analyses de l’information, des graphiques, etc)

-Le scalp trading
Encore plus exigeant que de day-trading, le scalp-trading va se focaliser sur des instants très brefs. En effet, le scalp-trader, plus couramment appelé scalper, va chercher à nouer puis dénouer des positions sur des durées les plus courtes possibles. Nous ne sommes plus dans le règne du très court terme mais de l’instantané. Ici le temps devient un objectif en soi. Un scalper peut très bien nouer une position à 10h45 et la dénouer à 10h47. En contrepartie il se contentera de très petites variations des cours de bourse, mais devra, pour réaliser des gains conséquents, mettre à chaque fois de très grosses sommes sur la table, au moins des dizaines de milliers d’euros, mais parfois des millions, et pour cela utiliser des effets de levier !

Au niveau des horizons de temps de l'investisseur, on distingue :


-Le moyen terme


Il s'agit d'acheter une action pour profiter d'une tendance haussière forte ou pour anticiper un retournement de tendance après une forte baisse par exemple. Les positions sont en général tenues plusieurs mois, parfois un an ou même un peu plus. A titre d'exemple, citons Plastivaloire, une action qui a profité de la faiblesse des cours du pétrole, et qui a gagné 200% entre le début de l'année 2016 et le milieu de l'année 2017. Investir à moyen terme exige de ne pas s'attacher à l'action en question car l'investisseur recherchera à saisir une tendance forte sans se projeter sur une période longue.

-Le long terme

Le long terme c'est forcément plus d'un an. Mais cela peut aller jusqu'à plusieurs années. Il s'agit de s'impliquer, au moins intellectuellement dans la vie de l'entreprise, se sentir solidaire de l'entreprise en question, de ses projets auxquels il est nécessaire d'adhérer. Investir à long terme veut dire posséder une parcelle de l'entreprise. Développer un tel sentiment. Aussi qu'il est nécessaire de faire abstraction des fluctuations quotidiennes ou même mensuelles d'une action. Cette dernière ne sera donc pas à surveiller chaque jour mais de temps à autre.

-Le très long terme


Le très long terme, c'est 3 ans et plus. Sans limitation. Investir à très long terme consiste à s'inscrire dans la même démarche que lors de l'achat d'un bien immobilier. On peut viser le rendement, la récurrence du rendement, mais aussi la croissance du cours de bourse. Deux grands cas de figure conduisent à investir à très long terme : le cas d'une société qui distribue un rendement régulier, sous forme numéraire ou sous forme d'actions (exemples types : Inter Parfums, Total, Air Liquide), et le cas des sociétés présentant des projets révolutionnaires mais demandant plusieurs années de mise en oeuvre (exemple type : MND). Dans ce dernier cas, on comprendra que très long terme n'est pas forcément antagoniste de spéculation!


Et entre les deux...


A mi-chemin entre trading et investissement, on a le core-trading ou court terme.

Le core trading se situe entre le swing trading et l’investissement. Comme cela a été dit plus haut, dans l’investissement, il y a une notion importante qu’est celle de possession. Ce qui n’est pas le cas dans le core trading, ou court terme. Contrairement à l’investisseur, le "core trader" n’ira pas à une Assemblée Générale et se moquera des dividendes récurrents. Par contre, il pourra presque croiser de vrais investisseurs dans sa durée de possession des actions. Un "core trader" gardera une position pour quelques semaines au moins, et pourra rester positionné jusqu'à quelque mois. Le core-trading commence là où s’arrête le swing trading, et s’arrête là où commence l’investissement.
Il s’agira donc là de saisir des tendances de moyen terme, comme par exemple la tendance de baisse qui a commencé fin juin 2015, et qui s’est achevée mi 2016.
Le "core trader" ne se préoccupera pas de l’information qui tombe en dehors de la bourse, sauf si celle-ci est de nature à contredire ses choix de tendance. En revanche, le "core trader" devra assumer les vagues de fluctuations qui vont en sens inverse de ses positions. Si il achète une action en janvier à 10€ pour viser 15€ en fin d’année, il devra par exemple assumer qu’en mars son action puisse être à 8€, sauf si sa méthode de trading lui aura imposé de mettre un stop à 9 ou 9.5€. Contrairement au day-trader, le core-trader n’aura pas besoin de surveiller les cours de bourse à longueur de journée. Ainsi le core-trading concernera les gens actifs, qui ne veulent pas passer des heures chaque jour à regarder le marché, et qui ne souhaitent pas non plus être des investisseurs.

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