Birmanie : dure répression de la part de la junte
La junte militaire birmane au pouvoir a décidé hier de réprimer le mouvement de manifestations pacifiques lancé par les moines bouddhistes et suivi par la population.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces de sécurité birmanes auraient procédé à une centaine de bonzes lors d’un raid contre un monastère de l’est de Rangoun, ont indiqué des témoins.
Les forces de sécurité birmanes ont également arrêté deux hauts responsables du parti de l’opposante Aung San Suu Kyi, en raison de « critiques contre le régime » formulées auprès de représentants de la « presse étrangère », ont indiqué à l’AFP des responsables de cette formation.
La répression aurait tué au moins quatre personnes - un civil et trois bonzes - et fait cent blessées, selon des responsables birmans et des témoins.
Ce matin, à Rangoun, où un couvre-feu nocturne est désormais en vigueur, les rues étaient calmes. Les manifestants civils et les bonzes semblaient moins nombreux dans le centre de Rangoun, quelques 10 000 personnes, mais les forces de sécurité birmanes ont lancé un ultimatum, enjoignant les manifestants de se disperser rapidement sous peine d’une « action extrême », selon des témoins.
Du côté du monastère de Ngwekyaryan, des voisins faisaient état de dégâts matériels. Certains bonzes, qui avaient fui les forces de l’ordre, seraient revenus blessés.
Sur le plan international, le Conseil de sécurité a demandé aux autorités birmanes de faire preuve du maximum de retenue face aux manifestants et de recevoir sans tarder l’envoyé spécial de l’ONU