J'avais indiqué lundi de ne pas prendre de protections et ne pas paniquer mais de rester prudents et attendre.
Regardons les deux facteurs qui ont créé les remous :
-Le cas Evergrande.
La crise de 2008 qui a vu s'effondrer la banque d'affaires Lehmann Brothers est encore dans tous les esprits. Aussi les déboires rencontrés par le géant chinois de l'immobilier Evergrande ont lourdement inquiété les investisseurs lundi, faisant reculer les marchés financiers.
Le spectre d'un Lehmann chinois apparait peu probable. C'est en fait l'Etat chinois qui met en grande difficulté Evergrande en contraignant tous les promoteurs immobiliers à réduire leur endettement. Mais l'immobilier représentant un quart du PIB chinois, il serait malvenu pour la Chine, d'affronter une telle crise, simplement par idéologie étatiste. Voilà pourquoi une faillite retentissante apparait peu probable, bien que l'incertitude demeure.
-La FED
Elle s'est montrée accomodante mais alarmiste dans son discours, exhortant le congrès à relever le plafond de la dette. Si le congrès ne le relève pas et que les USA ne peuvent plus emprunter (l'échéance est pour fin octobre), alors il y aurait une crise face à laquelle 2008 ferait pâle figure... Mais on connait les américains et leur sens de la théatralisation. Avec Obama, le cas s'était produit plusieurs fois. Il est bien peu probable que le plafond de la dette ne soit pas relevé. Cela dit, d'ici là les marchés financiers peuvent être secoués, surtout si les taux fusent!
Donc, la prudence doit rester de mise, mais prudence ne veut pas dire d'être inactifs sur les marchés.